/

Le retour du loup dans les forêts wallonnes

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 32 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 03/10/2017
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    Durant l’été 2017, il y a eu plusieurs incidents dans le sud de la Communauté germanophone où on ne pouvait pas exclure initialement que les animaux concernés, c'est-à-dire un chevreuil à Atzerath et des bovins à Oudler, étaient attaqués, voire tués par des loups.

    Concernant le cas à Oudler, les forestiers compétents ont apparemment pu prouver entretemps que les blessures n’étaient pas à attribuer à un loup, mais plutôt à des actes humains, liés donc à une maltraitance animale. Le vétérinaire qui a examiné les bovins penche pour ce jugement également. C’est pour ça qu’on a recommandé au propriétaire des bovins de déposer plainte auprès de la police. Monsieur le Ministre peut-il dire si le «  réseau loup  » a été contacté dans ce dossier  ? Si oui, les spécialistes du réseau loup étaient-ils du même avis que les forestiers et le vétérinaire  ?

    En ce qui concerne le cas à Atzerath où un chevreuil était tué d’une manière bizarre apparemment, le réseau loup était contacté pour examiner la situation. Monsieur le Ministre pourrait-il me donner des renseignements sur les travaux et les jugements des experts du réseau ? Quelles conséquences tire-t-il de cet incident  ?

    À côté de ces questions plutôt locales, j’aimerais savoir s’il y a une collaboration ponctuelle ou structurelle entre le DPC et le réseau loup dans de tels cas en général ? Si oui, comment se présente-t-elle et en quoi consiste-t-elle  spécifiquement ?

    Si ce n’est pas le cas actuellement, Monsieur le Ministre pourrait-il me dire s’il ne pense pas que cette collaboration serait favorable et qu’il faut la promouvoir ? Comment devrait-on procéder afin d’augmenter les éventuelles synergies  ?
  • Réponse du 24/10/2017
    • de COLLIN René

    Le réseau loup a pour objectif de documenter le possible retour du loup sur notre territoire wallon. Il vise dès lors à collecter un maximum d’observations ou de données susceptibles de concerner cette espèce. Il est mobilisé suite à des observations visuelles de supposés loups, à des traces suspectes ou encore à des découvertes de cadavres d’espèces sauvages ou domestiques. Sa mission principale est de vérifier et de valider ces informations. Depuis sa création en mai 2017, le réseau loup est intervenu sur plus de 70 cas. Aucun d’entre eux n’a abouti à la conclusion formelle du retour du loup en Wallonie.

    Le cas des bovins d’Oudler a fait l’objet d’une analyse par des forestiers et un vétérinaire. Ceux-ci ne semblent pas avoir jugé nécessaire d’interpeller le réseau vu leurs premiers constats. L’attaque par un loup semble avoir été logiquement écartée sans avoir recours à l’expertise du réseau loup.

    Le cas du chevreuil d’Atzerath a, quant à lui, fait l’objet d’une alerte auprès du réseau. Un expert a été dépêché le jour même sur le terrain. L’absence de cadavre complet du chevreuil a compliqué l’examen et a conduit à la conclusion prudente d’une cause de mortalité indéterminée. Le peu d’indices restants n’était en outre pas typique du loup.

    Le Département de la Police et des Contrôles (DPC) n’intervient pas, dans ses missions de police et de contrôle, pour le réseau loup, mais l’Unité anti-braconnage (UAB) qui en fait partie est tout à fait au courant de l’existence du réseau loup et de la procédure à suivre en cas de découverte d’indices.