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Le projet industriel en matière de recyclage de l'aluminium à Ghlin

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 172 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 23/10/2017
    • de DUPONT Jean-Marc
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    En 2011, la direction du groupe international SAPA avait annoncé son intention de procéder à un licenciement collectif pour cause de surproduction alors qu'elle avait investi 4,5 millions d'euros pour l'établissement d'une presse d'extrusion de 12 pouces en 2010 sur son site à Ghlin.

    De 200 travailleurs chez SAPA RC PROFILES Ghlin, premier fabricant de profilés en aluminium, les effectifs étaient descendus à quelques dizaines de personnes, laissant 167 travailleurs sur le carreau. En effet, le site de Ghlin avait perdu son activité de fabrication de profilés pour ne garder que la fonderie.

    À l'époque, la Région, via la SOGEPA, s'était montrée ouverte à étudier toute demande d'intervention permettant la pérennisation d'un maximum d'emplois sur le site de Ghlin.
    Aujourd'hui, on apprend que Norsk Hydro, groupe leader mondial de l'aluminium, est devenu le seul propriétaire de SAPA.

    Selon le directeur de SAPA Benelux, Hydro serait un actionnaire industriel prêt à investir dans l'aluminium. Hydro souhaiterait à l'avenir développer le recyclage et aurait des idées d'extension pour récupérer des déchets plus sales et plus difficiles à traiter.

    Monsieur le Ministre dispose-t-il d'informations relatives à ce projet industriel dans les technologies de l'environnement ?

    Existe-t-il déjà une filière en Wallonie travaillant dans un domaine similaire ?
    Dans l'affirmative, peut-il lister les entreprises en Belgique qui traitent ces matières ?

    Une demande de permis d'environnement ou de permis unique a-t-elle déjà été instruite pour ce projet ?
  • Réponse du 16/11/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    La production de l’aluminium est en progression dans le monde de manière constante. Le fait d’utiliser de plus en plus cette ressource naturelle - non renouvelable - pose la question essentielle d’assurer son recyclage, et donc la circularité de la matière. L’aluminium est présent essentiellement sous deux grandes formes : l’aluminium « fonderie » qu’on retrouve notamment dans des pièces comme des moteurs et l’aluminium « laminé » qu’on retrouve notamment dans des applications plus souples comme des châssis ou des emballages.

    L’enjeu essentiel aujourd’hui, c’est de trier correctement l’aluminium, soit lors du démontage sélectif, soit par des techniques de séparation après broyage. L’objectif c’est que chaque type d’aluminium puisse retourner dans sa filière de production initiale.

    La Wallonie a investi massivement en 2014 dans le projet Reverse Metallurgy, avec plus de 73 millions euros, dont 40 millions euros apportés par la Région. Aujourd’hui, dans le domaine de l’aluminium, deux projets existent. Le centre de recherche métallurgique (CRM) développe ainsi un projet de recyclage de flux de diverses origines comportant de l’aluminium. Par ailleurs, Comet Traitement, en collaboration avec l'ULG, développe une technique de séparation après broyage pour l’aluminium qui provient notamment des véhicules hors d’usage. En ce qui concerne SAPA, il est donc clair qu’il y a une place à jouer pour le recyclage des châssis, et que ce projet n’est pas en concurrence avec les autres acteurs.