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Les animaux victimes de l’industrie du tabac

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 455 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 07/12/2017
    • de DODRIMONT Philippe
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    Si une personne meurt toutes les 6 secondes à cause de la cigarette, d’autres sont également victimes du tabac. Il s’agit de nos animaux. En effet, les marques de cigarettes sont pour la plupart testées sur des animaux, essentiellement des rats.

    Chez nous, de telles expériences sont interdites depuis 2008. Toutefois, le tabac commercialisé ici n’est généralement pas produit chez nous.

    Monsieur le Ministre a-t-il déjà sensibilisé le secteur sur ces pratiques ? Dans l’affirmative, quel retour a-t-il reçu ? Dans la négative, compte-t-il entreprendre des démarches en ce sens ? A-t-il eu des échanges avec ses homologues régionaux et les responsables politiques européens ?

    Dans la mesure de ses compétences, que peut-il mettre en place pour que ces industriels internationaux soient sensibilisés au bien-être animal et s’orientent vers d’autres pratiques ?

    Enfin, dispose-t-il de données chiffrées par rapport à cette problématique ?
  • Réponse du 20/12/2017
    • de DI ANTONIO Carlo

    Des mesures belges ont été prises pour interdire l’expérimentation animale pour les produits du tabac. La mesure était ambitieuse, car la Belgique avait, à Leuven, un centre d’expérimentation de Philip Morris. On peut se féliciter de cette mesure, c’est une avancée fondamentale.

    À ma connaissance, une sensibilisation officielle du secteur international du tabac contre ces pratiques n’a jamais été réalisée. Des associations et groupes de pression non étatiques militent évidemment en faveur du bien-être animal dans ce domaine.

    Cela dit, une sensibilisation serait pertinente uniquement si elle est effectuée au niveau européen, voire international. Une mesure d’influence serait d’établir l’interdiction par une décision européenne, pour l’ensemble des États membres.

    L’Union européenne vient justement d’installer une plateforme pour traiter tout sujet d’envergure européenne relatif au bien-être animal. Les travaux viennent de démarrer. Les premières priorités sont la protection des porcs et les règles de transport des animaux.

    La Wallonie et la Belgique tentent avec le soutien de quelques États de mettre également en priorité des sujets comme le bien-être des chiens. Il faut convaincre les autres États et force est de constater que la réception de ce genre d’initiatives est variable. Ceci pour dire que l’interdiction de certaines expérimentations dans l’Union restera à court terme gérée par la directive européenne actuelle, qui contient cependant des leviers d’actions intéressants à long terme.

    Par exemple, le principe du remplacement. Concrètement, pour rappel, il existe une possibilité d’interdiction de certaines expérimentations lorsque des méthodes alternatives sont approuvées au niveau européen. C’est une piste fondamentale.

    Bien sûr, un moyen indirect de solutionner cette situation est de faire en sorte que le nombre de fumeurs diminue et donc de supprimer la demande. Cet aspect ressort cependant des compétences de l’État fédéral.