/

Le développement de l'activité de Ryanair en Wallonie suite au Brexit

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2017
  • N° : 122 (2017-2018) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 22/12/2017
    • de MARTIN Nicolas
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget, des Finances, de l'Energie, du Climat et des Aéroports

    Monsieur le Ministre le sait probablement, la compagnie aérienne Ryanair cherche aujourd’hui à anticiper les conséquences éventuelles du Brexit et envisage de déplacer une partie de ses vols actuellement basés au Royaume-Uni.

    La Wallonie apparaît évidemment comme un candidat tout désigné, la compagnie étant fermement implantée au cœur de l’aéroport de BSCA.

    Des informations relatives à des discussions à ce sujet entre Ryanair et Liege Airport sont ainsi récemment parvenues par voie de presse. Rien par contre au sujet de BSCA ou de l’activité du Gouvernement en la matière.

    Il est évident que la Wallonie doit tout mettre en œuvre pour pouvoir accueillir cette activité supplémentaire sur son territoire. Mais avec quelle stratégie ?

    Quelle est aujourd’hui la vision du Gouvernement en matière de développement aéroportuaire ? Qu’en est-il de la répartition des vols de fret et des vols passagers ? Quelle action proactive est-elle actuellement mise en place pour attirer de nouvelles activités ?
  • Réponse du 12/01/2018
    • de CRUCKE Jean-Luc

    Actuellement, l’aéroport de Liège n’a reçu aucune confirmation de la part de Ryanair quant au démarrage prochain de vol au départ de Liège, ni de précision quant aux éventuelles destinations.

    Seul un contrat-cadre a été signé entre Liege Airport et Ryanair. Il vise les diversions des aéroports de Charleroi, Zaventem, Maastricht, Weeze et Hahn lorsque ces aéroports connaissent des problèmes et qu’il est nécessaire de dévier les vols. Le contrat-cadre permet aussi le développement des activités de Ryanair.

    Ryanair n’envisage pas de déplacer des activités de Charleroi vers Liège, mais si les négociations se concrétisent, ce sera plutôt pour développer d’autres destinations.

    Le terminal passagers de l’aéroport de Liège, qui a été construit avec l’accord de la Région et sous leasing SOWAER, est sous-utilisé et il doit être absolument rentabilisé. Par ailleurs, sa capacité est de l’ordre de 1,5 million de passagers et il en accueille actuellement 200.000.

    Liège et Charleroi sont deux atouts stratégiques pour la Wallonie, chacun avec des potentialités et des caractéristiques différentes, mais complémentaires. C’est le souhait de la Wallonie de développer cette complémentarité pour assurer le succès des deux entités. Même si Liège développe le fret, l’aérogare ne peut rester vide. De même à Charleroi, qui envisage le long courrier, cela serait tout à fait pensable d’y intégrer un peu de fret dans certains types d’appareils.

    A cet effet, la mise en place au sein de la SOWAER d’un comité stratégique dont la mission est de formuler des propositions relatives à la stratégie aéroportuaire wallonne, permettra de renforcer davantage les complémentarités des deux aéroports. On retrouvera dans ce comité notamment les représentants des sociétés de gestion des aéroports de Liège et de Charleroi.