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La labellisation du foie gras wallon

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 245 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 17/01/2018
    • de GALANT Jacqueline
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région

    Comme Monsieur le Ministre le sait, le Gouvernement wallon a adopté en juillet 2016 le projet d’arrêté relatif aux systèmes de qualité européens et aux mentions de qualité facultatives régionales. Le texte a pour objectif de simplifier et harmoniser les processus et les procédures au niveau wallon pour le dépôt d’un dossier en vue d’obtenir une appellation.

    Afin d’encourager les producteurs à s’inscrire dans cette démarche volontaire qui valorise notre terroir et la qualité de nos produits, la Wallonie a également mis en place divers outils. Des actions de promotion de nos produits sont également mises en place par l’Agence pour la promotion d’une agriculture de qualité (APAQ-W) pour les produits reconnus pour leur qualité, à côté des actions liées aux produits « standards ».

    Comme Monsieur le Ministre le sait, la production belge de foie gras connaît un développement remarquable depuis le début des années 2000, surtout en Wallonie où plusieurs producteurs élèvent eux-mêmes leurs canards avant gavage.

    Le foie gras wallon dispose-t-il d’une appellation particulière ? Des mesures spécifiques pour le secteur sont-elles prévues ? Des mesures spécifiques d’accompagnement sont-elles prévues pour le foie gras qui ne posséderait pas de label, mais qui est de qualité ? Comment expliquer le développement de la production belge de foie gras selon Monsieur le Ministre ?
  • Réponse du 01/02/2018
    • de COLLIN René

    La Wallonie compte actuellement 8 éleveurs actifs pour la production de foie gras. Étant donné qu’aucun élevage belge n’a été touché par l’Influenza aviaire en 2017, il existe une réelle opportunité pour nos éleveurs de positionner leurs produits, notamment à l’export. En effet, vu la diminution importante des volumes de produits français, hongrois ou bulgares, durement touchés par la maladie, les prix ont grimpé sur le marché international. Il y a donc un réel intérêt économique à développer le savoir-faire des producteurs en Wallonie.

    D’une part, le Belge est un grand consommateur de foie gras et d’autre part, nos coûts de production sont beaucoup plus élevés que les autres pays européens producteurs. Nos élevages sont de petite taille et s’inscrivent dans des modes d’élevage différenciés et en circuits courts. Ces modes d’élevage comprennent notamment des critères de bien-être animal tels que le recours à des parcours extérieurs. Le savoir-faire wallon existe donc bien et peut être valorisé pour renforcer cette filière.

    Deux cahiers des charges sont reconnus au titre de la qualité différenciée et, actuellement, un élevage est certifié suivant un de ces cahiers des charges ; il s’agit de la ferme de la Sauvenière à Hemptinne-lez-Florennes, qui a choisi de valoriser sa production au travers du label officiel de qualité différenciée, en se soumettant à des contrôles stricts du cahier des charges. Cet élevage a décidé de construire son propre abattoir, adapté à ses besoins spécifiques.

    À la demande d’une filière wallonne privée, les cellules AgriLabel et SoCoPro accompagnent la rédaction d’un nouveau cahier des charges qui s’inscrit également dans la qualité différenciée.

    Parmi les services disponibles pour tous les élevages, il existe des formations obligatoires organisées par l’ASBL SoCoPro et par l’Association wallonne de l’Élevage pour être autorisé à procéder au gavage des palmipèdes.

    L’Agence wallonne pour la Promotion d’une agriculture de qualité (APAQ-W) soutient également des actions de communication positive sur le foie gras wallon avec l’appui de la SoCoPro et de l’Association européenne du foie gras.