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La sécurisation des voiries en Province de Luxembourg

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 625 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 22/01/2018
    • de FOURNY Dimitri
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    La Direction de coordination et d’appui de la Province de Luxembourg a publié, courant du mois de décembre dernier, une étude des tronçons à cibler par les services de police tant locale que fédérale lors d’opérations policières visant la sécurité routière.

    L’étude réalisée liste un total de 43 tronçons à risque en Province de Luxembourg selon plusieurs critères précis. La méthode utilisée est quelque peu différente de la liste des points noirs dressée régulièrement par le SPW, mais pourrait s’avérer complémentaire afin d’optimaliser les choix en matière d’investissements de sécurité routière.

    Les services de Monsieur le Ministre ont-ils pu prendre connaissance de cette étude ?

    Dans l’affirmative, quels sont les enseignements qu’ils en tirent ?

    A-t-elle fait l’objet d’une présentation lors d’une Commission provinciale de sécurité routière ?

    L’étude établit différents types de tronçons du plus à moins accidentogènes :

    - « rouges foncés » : RN 809 à Virton, RN 872 à Athus sur un tronçon de 1,2 kilomètre, RN 40 (Arlon-Habay) à la sortie du chef-lieu vers Habay, RN 830 à Aubange, la RN 86 entre Bourdon et Marche-en-Famenne 
    - « rouges » : RN 86 entre Bomal et Barvaux, RN 4 aux environs de Losange, RN 854 à la sortie de l’autoroute E25 vers Bastogne et Foy, tronçon de la E411 qui passe à proximité du village d’Ochamps, la traversée de Martelange sur la RN 4, la E411 dans la descente de Wellin ;
    - « oranges » : RN 826 entre Libramont et le village de Moircy, la RN 87 à Etalle, la RN 88 à Rouvroy, la RN 4 à Arlon ;
    - « jaunes » : RN 879 aux alentours de Fratin, la RN 89 à Bouillon, la RN 85 à Longlier, la RN 89 à Vielsalm et la RN 25 à Manhay.
    Dans les prochains mois, les efforts du Plan infrastructures vont se déplacer des autoroutes vers les routes nationales.
    Monsieur le Ministre peut-il m’indiquer si dans ce cadre les voiries classées dans les catégories les plus accidentogènes, en particulier le « rouge foncé » seront concernées par des aménagements visant à améliorer la sécurité routière ?
  • Réponse du 08/02/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    La Direction de Coordination et d’Appui de la Province de Luxembourg a effectivement réalisé un audit de sécurité routière. Leur objectif était notamment de permettre aux polices locales et fédérales de mieux orienter leurs patrouilles mobiles pour mieux mettre en place leurs opérations de sécurisation.

    La Direction générale opérationnelle des Routes et des Bâtiments n’a pas été concertée. Toutefois, les services de l’administration connaissent bien les tronçons recensés par cette étude. Certains ont déjà fait l’objet d’aménagements de sécurité tandis que d’autres le seront encore prochainement. Enfin, d’autres ne pourront être réglés que par des actions policières (en particulier sur les tronçons autoroutiers).

    Par ailleurs, d’autres portions de voirie bien connues (tels que la N88 dans la traversée de Musson) ne sont pas reprises.

    Concernant la méthodologie employée, celle-ci diffère quelque peu de celle employée par l’administration. Il n’est dès lors pas facile de comparer les résultats de ces deux approches.

    Les principales différences sont les suivantes :
    - Contrairement à l’administration, l’approche utilisée par la Police tient compte des dégâts matériels,
    - Leur méthodologie employée surestime la dangerosité d’une route ; par exemple, si 5 accidents sont constatés à un carrefour, c’est toute la section (et donc plusieurs kilomètres) qui sera considérée comme dangereuse, alors qu’en réalité seul un point devrait être référencé. Au sein de la DGO1, la combinaison des Zones à risques et des tronçons dangereux permet de mettre en évidence de manière plus fine des situations dangereuses;
    - Les objectifs (de la police et de la DGO1) en analyse de l’accidentologie ne sont pas forcément les mêmes. En effet, la DGO1 doit avoir une information précise pour agir au bon endroit tandis que la police a plus une logique de contrôle d’itinéraire ;
    - Le fait d’analyser une zone géographique et non l’ensemble de la Wallonie ne permet pas d’obtenir une comparaison avec le reste du territoire. De là, une plus grande impression d’insécurité routière est constatée.

    Quoi qu’il en soit, la Direction des routes du Luxembourg a pris bonne note de cet audit et ne manquera pas d’en tenir compte dans la priorisation de ses besoins d’aménagements de sécurité.