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La plateforme de cosourcing Experience@work comme modèle pour l'emploi non-marchand

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 309 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 01/03/2018
    • de NICAISE Marie-Françoise
    • à JEHOLET Pierre-Yves, Ministre de l'Economie, de l’Industrie, de la Recherche, de l’Innovation, du Numérique, de l’Emploi et de la Formation

    À l’heure où l’on parle beaucoup de pénibilité du travail, de burn-out ou encore d’absentéisme, comment faire en sorte que les collaborateurs restent motivés et efficaces au travail ? La plateforme de cosourcing Experience@work propose, en ce sens, de mettre leurs compétences au service d’une autre organisation.

    Sur cette plateforme, des offres d’emplois, émanant d’organisations à la recherche de profils accomplis, sont proposées. Les travailleurs postulent sur base volontaire aux jobs de leur choix.

    Cette solution permet à une entreprise de profiter de l’expérience d’un senior au coût d’un junior, le travailleur gardant sa rémunération et ses avantages intacts payés par son employeur prêteur. Pour ce dernier, cela engendre un coût, mais il s’agit d’une façon de valoriser l’expérience de ses collaborateurs les plus anciens tout en se créant une image d’employeur innovant.

    Le projet collabore également avec de nombreuses entreprises du non-marchand, mais aussi de plus en plus de PME.

    La plateforme Experience@work, créée en 2015, collabore avec des « employeurs prêteurs » de renoms tels que Proximus, AXA ou KBC. Concerne-t-elle également des entreprises implantées en Wallonie ? Si oui, quelles sont-elles ?

    Au vu de son succès, notamment auprès d’entreprises du non-marchand et de PME, n’y a-t-il pas lieu de soutenir ce genre d’initiative en Wallonie dont le tissu économique se construit essentiellement autour de ces deux secteurs ?

    Ce type de mécanisme, comme d’autres telles que le tutorat par exemple, pourrait également constituer une piste de solution à la mise à l’emploi des demandeurs d'emploi âgés, l’un des groupes cible de la réforme mise sur les rails par le prédécesseur de Monsieur le Ministre. Dès lors, quel est son sentiment à cet égard ? Une évaluation des résultats de ces initiatives est-elle effectuée en vue d’un éventuel développement à plus grande échelle ?
  • Réponse du 23/03/2018
    • de JEHOLET Pierre-Yves

    Le projet Experience@Work a été lancé par AXA, KBC et Proximus.

    Via ce Multi Company Mobility Center, ces trois entreprises ainsi que les autres entreprises membres du projet (IBM, Bpost, SD Wok, Arcadis, CBC, Solvay, …) offrent à leurs collaborateurs la possibilité, sur une base volontaire, d’exploiter leurs compétences et leur expérience dans des projets auprès d’autres organisations « accueillantes » tout en conservant leur contrat avec leur employeur initial. Cette expérience ne vise pas la mise à l’emploi des demandeurs d’emploi âgés vu qu’il s’agit de travailleurs déjà sous contrat de travail dans leur entreprise.

    En termes de coût, il ne s’agit pas du coup d’un junior vu que le budget pour l’entreprise « accueillante » s’élève au coût d’un profil avec dix ans d’expérience.

    Cela étant dit, j’encourage évidemment les initiatives permettant le maintien dans l’emploi des travailleurs âgés.

    Je pense, par ailleurs, qu’il s’agit d’un canal de recrutement alternatif qui peut être activé en parallèle avec d’autres canaux de recrutement afin d’attirer des candidats supplémentaires sur les postes pour lesquels il existe une pénurie de main-d’œuvre.