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Le coût du nettoyage des déchets sauvages

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 837 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 07/03/2018
    • de FOURNY Dimitri
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Chaque année, à l’approche du printemps, la question des déchets sauvages est évoquée.

    Au-delà de la pollution visuelle, on ne peut passer sous silence le fait que le nettoyage de ces déchets est particulièrement coûteux. La presse relevait récemment que « du côté flamand, on affirme que les coûts s’élèveraient à 155 millions d’euros chaque année. En Wallonie, une estimation prudente les situe dans une fourchette de 40 à 80 millions d’euros. » Cela parait énorme au regard des quelque 17 millions que le secteur industriel a décidé de consacrer annuellement à la prévention…

    Monsieur le Ministre confirme-t-il ces coûts de nettoyage en particulier pour la Wallonie ?

    Peut-il les affiner en ce qui concerne les 5 dernières années ?

    Comment les quantités de déchets sauvages récoltées ont-elles évolué ?

    Quelles différences note-t-il entre sous-régions ?

    Perçoit-on déjà les premiers effets des campagnes de prévention mises en place en collaboration avec Fost-Plus et les intercommunales en charge du traitement des déchets ?

    Comment sera menée l’évaluation prévue à la mi-2018 ? Des contacts avec les 2 autres régions ont-ils déjà eu lieu à ce sujet ?
  • Réponse du 28/03/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    Même si des chiffres sont avancés çà et là, à l’heure actuelle, les coûts afférents au nettoyage des déchets sauvages en Wallonie ne sont pas connus pour la simple raison qu’ils soient la plupart du temps intégrés par les communes ou la Direction générale des Routes et des Bâtiments (DGO1) dans la gestion globale des déchets. Il semble néanmoins très probable que la facture annuelle se chiffre effectivement à plusieurs dizaines de millions d’euros répartis entre la région, la SOFICO et les communes. L’estimation pour la Flandre, 155 millions d’euros, nous donne un ordre de grandeur qui ramené à l’échelle de la Wallonie est sans doute très proche de la réalité.
     
    Une étude commanditée par l’administration visant à mieux connaître les quantités de déchets sauvages et les coûts associés à leur collecte et au traitement est en cours de réalisation. Elle repose sur une enquête auprès de toutes les parties prenantes impliquées dans la lutte contre la malpropreté publique. Les résultats de cette étude devraient être connus au cours de l’année 2018.
     
    En ce qui concerne l’historique de l’évolution des coûts et des quantités, l’étude susmentionnée a également pour ambition d’y répondre.
     
    Pour ce qui est de l’existence des différences entre sous-régions, l’étude suscitée pourra nous en dire plus puisqu’outre les communes, la DGO1 a également été interrogée. Cette dernière dispose d’informations concernant les quantités collectées de déchets le long des voiries régionales, et ce par district.
     
    L’initiative Be Wapp, pour une Wallonie Plus Propre, fruit d’un accord de partenariat entre la Wallonie et le secteur privé, représenté par Fost Plus, Comeos et Fevia, travaille sur base d’un plan d’actions.
     
    Il s’agit de s’attaquer aux fondamentaux en visant à modifier le comportement des citoyens. Il faut admettre que ce type de projet s’inscrit dans la durée et qu’il repose sur la collaboration efficace de toutes les parties impliquées. Ceci étant, certains effets se font déjà sentir sur le terrain. On peut citer le succès de l’opération des « Ambassadeurs de la Propreté » par laquelle plus de 7.000 citoyens se sont portés volontaires pour maintenir propre une portion de territoire qui leur tient à cœur ou encore « Le Grand Nettoyage de Printemps », qui aura lieu les 23, 24 et 25 mars prochain et qui draine chaque année un nombre croissant de participants. En 2018, un large package éducatif à destination des réseaux primaires et secondaires sera réalisé, sachant que l’éducation sera la première arme pour lutter contre les comportements inciviques. À noter également que des subsides ont également été alloués aux communes afin qu’elles complètent ou remplacent leur parc de poubelles publiques, mais aussi qu’elles puissent se doter d’aspirateurs ou de cendriers de rue. Enfin, les communes ont aussi pu engager un agent polyvalent de propreté publique afin de renforcer leurs équipes existantes.
     
    L’accord de partenariat entre la Wallonie et le monde de l’entreprise prévoit une évaluation intermédiaire en 2018. Les modalités y afférentes n’ont pas encore été définies, mais elles reposeront notamment sur les résultats des actions prévues et réalisées par la Cellule Be Wapp au travers de son plan d’actions.
     
    La situation n’est pas comparable d’une Région à l’autre dans la mesure où l’équivalent flamand de Be WaPP, les ‘Mooimakers’ fait partie intégrante de l’administration flamande de gestion des déchets et que Bruxelles a fait le choix de ne pas créer de cellule opérationnelle, mais bien de répartir les fonds et les actions entre les deux acteurs publics existants, à savoir l’Agence Bruxelles-Propreté et Bruxelles Environnement.