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L’augmentation du transport fluvial

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 867 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 14/03/2018
    • de GALANT Jacqueline
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings

    En 2017, le tonnage total de marchandises transportées par bateau a dépassé la barre des 42 millions de tonnes (42,14 millions de tonnes), soit un niveau qui n’avait plus été atteint depuis 6 ans et une hausse de 6,8 % par rapport à l’année précédente (contre 1,1 % en 2016).

    Pratiquement, ce tonnage équivaut à ce que transportent plus de 2 000 000 camions, soit l'équivalent d’une file allant de Liège à Tournai, dans les deux sens et chaque jour de l’année.

    La Région wallonne avait déjà investi 75 millions d'euros dans ses voies fluviales et le nouveau Plan wallon d’investissements lancé le 17 janvier 2018 portera sur 100 millions d'euros qui seront investis sur la période 2019-2024.

    Ces chiffres sont encourageants si nous souhaitons éviter au maximum la congestion autoroutière, accentuer le développement durable et maximiser les gains environnementaux.

    Quels sont les objectifs de Monsieur le Ministre à court et moyen termes concernant le transport fluvial en Wallonie ? Comment faire de la Wallonie un passage incontournable du trafic fluvial européen ? Quels sont les apports du centre Perex 4.0 concernant la gestion du trafic fluvial ? Peut-il préciser la destination les 100 millions et l’ambitieux Plan wallon d’investissements concernant les voies fluviales ?
  • Réponse du 04/04/2018
    • de DI ANTONIO Carlo

    Selon les derniers chiffres issus du « Rapport sur l’état de l’environnement wallon 2017 », le trafic fluvial a permis une réduction des effets sur l’environnement liés à l’activité de transport, en ce compris la congestion, équivalent à plus de 14 millions d’euros, selon une estimation basse.

    Je ne peux donc que m’en réjouir et cela encourage ma volonté de promouvoir, comme mon prédécesseur Maxime PREVOT, la voie d’eau comme alternative à la route pour le transport de marchandises.

    Afin de concrétiser cette promotion, il faut agir sur les infrastructures. Une enveloppe budgétaire inédite de plus de 500 millions d'euros a été programmée en investissement et en entretien infrastructurels pour le réseau fluvial wallon entre 2014 et 2019 :
    - 75 millions d'euros spécifiques dans le cadre du « Plan Infrastructures 2016-2019 »,
    - 200 millions d'euros au travers des budgets classiques du Service public de Wallonie,
    - 100 millions d'euros au travers des budgets de la SOFICO,
    - Et enfin, 150 millions d'euros cofinancés par l’Europe dans le cadre du projet européen RTE-T Seine-Escaut.

    Les nombreux chantiers qui y sont liés avancent au rythme prévu.

    D’ailleurs, sur ma proposition, le Gouvernement wallon a souhaité poursuivre ces investissements au travers du Plan Infrastructures 2019-2024 ainsi qu’au travers d’une enveloppe spécifique de 100 millions euros complémentaires spécifiquement dédiés au dragage, en les doublant pour la mise à gabarit des voies navigables pour augmenter la navigabilité et donc accroître les possibilités de transport de marchandises. C’est donc bien plus que 100 millions euros qui y seront consacrés.

    Les montants précis de la part dédiée aux voies hydrauliques dans le futur Plan Infrastructures ne sont pas encore définis, mais cela représentera un montant total supérieur aux 500 millions d'euros actuels afin justement de conserver la volonté pour les années à venir.

    La Wallonie est en effet un acteur majeur de la navigation fluviale tant au niveau régional qu’au niveau européen.
    Elle est particulièrement concernée par trois corridors européens : le corridor Mer du Nord-Méditerranée, le corridor Rhin-Alpes, et le corridor Mer du Nord-Baltique.
    Ils sont un véritable enjeu pour la Wallonie et la position de celle-ci est donc tout à fait stratégique.

    Par le biais des investissements réalisés afin de mettre notamment à gabarit suffisant certaines voies d’eau comme la Lys et la Meuse jusque Namur, en télégérant certains ouvrages, en automatisant des écluses, en rehaussant certains ponts du Canal Albert notamment, il s’agit bien de capter une part croissante des flux originaires ou à destination des ports maritimes pour développer de nouvelles activités économiques.

    Enfin, le futur centre PEREX 4.0, parfaitement en lien avec l’ensemble des investissements réalisés ou à réaliser sur la voie d’eau, regroupera, modernisera et développera toute une série de services dédiés à la gestion du réseau navigable et hydrologique wallon.
    Il va permettre principalement de gérer les infrastructures fluviales en temps réel ai niveau de l’écoulement du trafic, de sa fluidité et de l’amélioration des conditions de navigation qui en découleront, ainsi qu’au niveau de la gestion des évènements de crue ou d’étiage.