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Le taux d'emplois vacants dans la fonction publique wallonne

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 279 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 14/03/2018
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    Les derniers chiffres du service public fédéral emploi ont démontré que le taux de postes vacants a augmenté de façon significative en Région wallonne entre le second et le troisième trimestre en passant d’un taux de vacance de 2,62 % à un taux de 3,02 %. Cette augmentation correspondrait, selon le SPF Emploi, à 4.665 nouveaux postes à acquérir.

    Ces chiffres peuvent être commentés de façon contradictoire. Bien que, d’une part, ce taux de vacance montre le potentiel de la Région wallonne à diminuer le taux de chômage à terme, ces chiffres témoignent de la difficulté des entreprises à trouver des profils qui correspondent à leurs attentes.

    Un point qui a retenu mon attention est l’augmentation significative des places vacantes au sein de l’administration publique. Alors que 3.369 profils étaient recherchés à la fin du mois de juin 2017, ce chiffre est monté à 5.378 places vacantes trois mois plus tard représentant un taux de vacance de 4,03 % en lieu et place de 2,53 %.

    En sachant que les chiffres du SPF Emploi prennent en compte les données des administrations fédérales, régionales, communautaires et locales, Madame la Ministre peut-elle me préciser si la Région wallonne est concernée par cette augmentation soudaine de ce taux de vacance au sein de la fonction publique ? Dans l’affirmative, dans quels secteurs cela s’est-il développé ? Quels sont les profils les plus recherchés ?

    Peut-elle également me préciser s’il faut s’attendre à une diminution de ce taux de vacance pour le prochain trimestre ? Disposerait-elle également d’indications à long terme ?
  • Réponse du 03/04/2018
    • de GREOLI Alda

    Tout d’abord, je me permets de préciser que les emplois vacants visent les emplois statutaires qui peuvent être :
    - soit inoccupés, ceci dans l’attente de leur pourvoi par les différents mécanismes existants en Région wallonne (réaffectation, mutation, mobilité interne, mobilité externe, recrutement, etc.…)
    - ou soit occupés par des membres du personnel engagés pour besoins exceptionnels et temporaires.

    En ce qui concerne les différents secteurs, je peux communiquer ci-après les données relatives au Service public de Wallonie tandis qu’en ce qui concerne les données chiffrées des Organismes d’intérêt public, ce sont mes collègues ministres fonctionnels qui pourront renseigner l'honorable membre.

    En termes de taux de vacance d’emplois, si le Service public de Wallonie a suivi une hausse de janvier à juillet 2017, cette hausse est due principalement aux divers plans spécifiques de recrutements et engagements décidés par le Gouvernement wallon.

    Tandis que, lors du second semestre 2017, le nombre de postes vacants et inoccupés a diminué de manière significative.

    En effet, le Gouvernement a pris des décisions utiles pour donner une impulsion à la dynamique de sélections de fonctions par l’adoption de référentiels de fonctions et mon Administration a poursuivi ses efforts pour renforcer l’efficacité des processus de recrutement en termes notamment de délais.

    Au 1er janvier 2018, pour le Service public de Wallonie, on comptabilise 430 emplois vacants inoccupés sur moins de 10.000 emplois, ce qui représente en effet 4 % des effectifs.

    Par profil, les emplois vacants et inoccupés se répartissent sur un ensemble de fonctions telles que des fonctions transversales :
    - économiste, juriste, gestionnaire de projets dans une matière (niveau A),
    - collaborateur opérateur administratif, comptable et budgétaire, informatique ou dans une matière (Niveau B),
    - assistant administratif ou dans une matière, technicien dans une matière (niveau C),
    - et opérateur administratif, ouvrier (niveau D),

    et des fonctions plus spécifiques :
    - conseiller en prévention (niveau A),
    - géomètre (niveau B),
    - préposé nature et forêts, éclusier, policier domanial, inspecteur d’aéroport (niveau C),
    - et contremaitre, piégeur de rats musqués (niveau D).

    Comme on peut le constater, ces fonctions sont multiples et nécessitent chacune des procédures de sélection propres.

    Enfin, en ce qui concerne l’évolution du taux de vacances d’emplois, dont notamment pour le prochain trimestre, les informations seront communiquées dans le cadre du prochain groupe de travail du Comité de secteur XVI.

    À long terme, je ne doute pas que les divers outils à disposition de l’Administration tels que la gestion prévisionnelle des effectifs permettront de tendre vers un taux de déclaration de vacance d’emplois maitrisé.

    Par ailleurs les efforts consentis par l’administration pour l’amélioration des procédures de recrutement confirmeront certainement la tendance constatée le second semestre 2017.