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L'extension des postes médicaux de garde en semaine

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 293 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 20/03/2018
    • de FOURNY Dimitri
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    Depuis 2012, sept postes médicaux de garde ont été mis en place pour assurer la garde de médecine générale durant le week-end pour la zone Luxembourg – Dinant où l’ensemble des médecins généralistes y participe. Durant les nuits de semaine, la garde est assurée par un médecin à partir de son domicile. Le financement assuré par l’INAMI couvre exclusivement les frais de fonctionnement limité aux plages horaires du week-end.

    Le nombre de médecins dans les rôles de gardes locaux étant en constante diminution, une récurrence des gardes de plus en plus conséquente s’est imposée. Ce problème n’a fait que s’aggraver dans les zones rurales et a fortement dissuadé les jeunes médecins de s’y établir.

    L’organisation de la garde de semaine devient de plus en plus problématique et, dès lors, l’élargissement du système des PMG aux nuits de semaine semble incontournable. Chaque nuit de garde, 38 médecins sont mobilisés pour assurer la garde. Parmi ces rôles de gardes, 13 seront en difficultés dans les 10 ans (c’està-dire avec moins de 4 médecins actifs par zone). Aujourd’hui, le problème est déjà prégnant dans au moins 3 rôles de garde (Gouvy, Houffalise, Vresse-sur-Semois...)

    Depuis 2015, des démarches sont entreprises afin de financer un projet pilote auprès de l’INAMI. Toutes les démarches semblent vaines sous prétexte d’une uniformisation des gardes de week-end dans tout le pays avant d’amorcer la problématique des gardes de semaine. Il devient urgent d’agir et de trouver le financement adéquat. La Province et les communes sont sollicitées à travers le secteur extrahospitalier de Vivalia.

    Madame la Ministre a-t-elle reçu des informations et est-elle en contact avec Mme la Ministre fédérale de la Santé sur cette matière et sur les perspectives de financement ?

    La Région pourrait-elle apporter une solution transitoire au regard du besoin urgent dans certaines zones rurales ?
  • Réponse du 17/04/2018
    • de GREOLI Alda

    La garde médicale et les postes médicaux de garde (PMG) sont un bel exemple de la complexité institutionnelle de notre pays.

    L’organisation des gardes en médecine générale est attribuée aux cercles de médecins généralistes. Ces derniers ont été transférés par la réforme de l’État et sont désormais agréés et subsidiés par la Région wallonne. Par contre, les Postes médicaux de Garde dépendent toujours du pouvoir fédéral et sont financés par l’INAMI. Ces PMG ont été imaginés pour soutenir la première ligne de soins dans un contexte de pénurie de médecins généralistes tout en désengorgeant les services d’urgence. Les PMG sont des locaux spécialement dédiés aux gardes de week-end et de jours fériés dans lesquels les médecins de garde accueillent les patients et prodiguent leurs soins.

    Autrement dit, la Région wallonne n’a pas la compétence ni des PMG ni des honoraires et du financement de la garde, elle-même. Nous agissons donc en concertation avec le niveau fédéral. Par ailleurs, mes collaborateurs ont déjà rencontré différents acteurs de la première ligne de soins à ce sujet. Une rencontre avec les responsables des PMG Luxembourg-Dinant, en collaboration avec les services du Ministre Collin est prévue prochainement pour discuter des pistes de solution possibles.

    Je tiens à rappeler que plusieurs mesures ont été mises en place depuis l’adoption de la note-cadre relative à l’organisation de la première ligne de soins. La révision du dispositif IMPULSEO, la recherche actions sur la collaboration du médecin généraliste avec les infirmiers et les possibilités d’utilisation des fonds structurels européens pour les Associations de Santé intégrée sont des mesures que nous avons soutenues et mises en place, de façon à répondre, dans les compétences qui sont celles de la Région wallonne, aux défis de l’accessibilité pour tous à la médecine de première ligne.