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L'état de santé des fonctionnaires wallons

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 298 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 21/03/2018
    • de MARTIN Nicolas
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative

    Selon une récente étude de l’IDEWE, l’état de santé des travailleurs belges serait préoccupant. Ainsi, un travailleur sur trois fumerait, plus d’un sur deux serait en surpoids et ¾ d’entre eux ne feraient pas assez d’exercice physique.

    Le constat est-il identique en ce qui concerne les fonctionnaires publics wallons ?

    Qu’est-il mis en place actuellement en termes de prévention ?

    Des campagnes spécifiques sont-elles prévues dans un futur proche ?
  • Réponse du 17/04/2018
    • de GREOLI Alda

    J’ai également été interpellée sur ce sujet, à la suite de la publication du rapport de l’IDWE, par Monsieur Jean-Paul WAHL (QE n°311).

    En ce qui concerne l’état de la situation, nous disposons de statistiques sur le pourcentage d’agents fumeurs et d’agents en surpoids parmi les travailleurs du SPW qui sont soumis aux visites médicales et qui s’y sont présentés ces deux dernières années, ce qui correspond environ à 50 % du personnel du SPW.

    Ces statistiques confirment toutefois les tendances de l’étude de l’IDEWE et donc l’importance des mesures de prévention et de gestion des problématiques liées à l’état de santé des agents.

    En effet, sur l’échantillonnage statistique soumis aux visites médicales, 22 % fument, 59 % sont en surpoids et 22 % souffrent d’hypertension.

    Par rapport au tabagisme, les fonctionnaires sont bien entendu soumis à l’interdiction de fumer sur leur lieu de travail, conformément à la réglementation en vigueur, et ce, depuis le 1er janvier 2006. Dans ce contexte, le service social se tient à la disposition des agents pour toute information et demande de soutien dans la démarche d’arrêt tabagique. Plus précisément, le service social peut :
    - octroyer une intervention forfaitaire de 20euros pour encourager la démarche d’arrêt tabagique, quelle que soit la méthode utilisée, pour autant que l’agent puisse apporter la preuve de son arrêt et que celui-ci soit supérieur à 6 mois ;
    - fournir des informations relatives aux différentes méthodes permettant l’arrêt tabagique (accompagnement et soutien, substitut de nicotine, médicaments ou médecines parallèles) ;
    - donner des informations relatives aux effets et bénéfices attendus lors d’un arrêt tabagique ;
    - transmettre les coordonnées de personnes et institutions actives dans l’arrêt tabagique (Tabacstop et FARES, notamment).

    Pour ce qui est de l’amélioration de la santé des fonctionnaires wallons, en plus des mesures préventives telles que l’octroi de dispenses de service pour la réalisation d’examens de dépistage de certaines maladies, plusieurs dispositifs existent. Ceux-ci découlent du Plan Bien-être, adopté par le Gouvernement wallon le 21 juillet 2016. Il s’articule autour de 9 thématiques. Pour la question qui nous occupe, nous retiendrons plus particulièrement les axes 7 et 8 suivants :
    * Axe 7 : Encouragement de l’alimentation saine
    - 7.1 Sensibiliser à une alimentation saine
    - 7.2 Proposer aux membres du personnel des collations saines et locales
    - 7.3 Permettre l’accès à des produits sains, de qualité, provenant de circuits courts
    * Axe 8 : Promotion des activités physiques et culturelles
    - 8.1 Favoriser et démocratiser l’accès aux pratiques physiques et culturelles
    - 8.2 Identifier (et adapter) les infrastructures nécessaires à la pratique d’activités physiques et culturelles
    - 8.3 Promouvoir une dynamique d’activités physiques et culturelles

    La mise en œuvre du plan Bien-être fait l’objet d’un suivi régulier. Dans le dernier rapport sur l’état d’avancement au 31/10/2017, on pouvait constater que des actions concrètes avaient été réalisées par le SPW et les OIP en 2016 sous l’axe 7 (le SPW a par exemple organisé une semaine de l’alimentation durable), comme sous l’axe 8 (entre autres exemples, le Port autonome de Liège (PAL) a passé un marché pour l’organisation d’une marche mensuelle, le Centre wallon de Recherches agronomiques (CRAW) a négocié un partenariat avec l’Ulg de Gembloux pour permettre l’accès aux infrastructures sportives aux agents du CRAW,..).

    Concernant la pratique sportive au SPW, on peut ajouter qu’environ 2.500 heures de sport sont pratiquées chaque année depuis 2016, dans le cadre des deux heures mensuelles de crédit octroyées pour la pratique d’un sport, durant le temps de travail. Plus de 300 agents utilisent ces heures de crédit. Ces chiffres ne concernent toutefois que des agents soumis à l’horaire variable et sous-estiment donc la réalité.

    Par ailleurs, dans le cadre de la pratique d’activités sportives, le Service social offre plusieurs services :
    * La négociation de tarifs préférentiels auprès de centres de remise en forme et de fitness pour les agents du SPW
    * L’allocation de subsides du gouvernement pour le personnel constitué en amicale (sportive, culturelle ou circonstancielle)

    Pour l’année 2016, 53 amicales ont été subsidiées par le SSRW et reconnues comme telles de par leur caractère et leurs activités sportives, culturelles et/ou récréatives. Cette politique sociale concerne 4.067 bénéficiaires.

    Pour ce qui concerne la mise en place de campagnes spécifiques aux problématiques liées à l’état de santé des fonctionnaires wallons, la Direction des ressources humaines entend mener prochainement une enquête auprès des agents du SPW.

    Si l’accent est mis sur les aspects psychosociaux en milieu professionnel, certaines des questions posées porteront sur l’état de santé des travailleurs. Elles devraient permettre d’apporter plus de précisions sur l’état de santé général des agents.