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Le taux de remplissage des bus en zone rurale

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1147 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 09/05/2018
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Les récents chiffres du taux de remplissage des bus TEC, estimée à 9,4 passagers pour l’année 2016, montrent que du chemin reste encore à faire pour dépasser le seuil écologique fixé à 10 personnes. D’après les réponses de Monsieur le Ministre à d’autres questions écrites, un bus consomme autant que 7 voitures. Ce qui laisse sous-entendre que ces bus pollueraient plus par personne que ces voitures si cette moyenne reste inchangée.

    Ce phénomène s’accentue en particulier au sein des lignes rurales concernées par une moyenne plus faible de 8 passagers. D’après le Groupe TEC, la charge de ces bus est maximale lors des heures de pointe en ce compris au sein des lignes rurales. Les chiffres plongeraient lors des heures creuses. Est-ce que Monsieur le Ministre dispose d’une moyenne pour ces heures creuses ?

    Les moyennes affichées sont à l’échelle régionale, mais les différents contextes provinciaux ne sont pas toujours identiques. Par exemple, le TEC Namur-Luxembourg dispose d’une certaine quantité de lignes rurales alors que le TEC Charleroi se focalise en particulier sur des lignes urbaines. La collecte de ces données est possible depuis la mise en service de la télébilletique MOBIB. Ces données permettent-elles de mettre en valeur différentes réalités provinciales ?

    Constate-t-on des différences entre ces provinces en ce qui concerne les lignes rurales ?

    La consommation moyenne des bus diesel TEC est estimée par Monsieur le Ministre à 44,84 litres/100 km. Cependant, ce chiffre devrait diminuer suite à la mise en service des bus électriques et hybrides aux quatre coins de la Région.

    Quelle est la consommation moyenne de ces bus hybrides ?

    Une diminution du seuil écologique est-elle envisageable et quel en serait le résultat ?

    Pour atteindre les buts et dépasser le seuil écologique, il faut selon moi augmenter l'attractivité de l'offre des bus TEC. Il s'agit de moderniser et sécuriser les arrêts de bus et des abribus - comme j’ai pu le défendre à l’occasion d’une question orale le 26 mars 2018 -, d’adapter les horaires afin qu’ils rencontrent au mieux les besoins des usagers, de passer d’une manière définitive aux bus hybrides, d’implémenter le service minimum, ou encore de diminuer des grèves sauvages. Nous devons absolument réinstaurer un sentiment de confiance et de confort auprès des usagers si nous voulons que les TEC aient un futur digne de ce nom ! J’ai hâte d’entendre les visions, les axes et les mesures principales et le timing envisagé par Monsieur le Ministre pour rencontrer ce défi !
  • Réponse du 01/06/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Bien qu’il n’existe pas encore de données précises sur la répartition de la charge tout au long d’une journée, celle-ci est nettement plus élevée en heures de pointe qu’en heures creuses.

    En ce qui concerne les différences entre les zones d’exploitation du groupe TEC (bassins de mobilité), la charge moyenne va de 8,5 passagers au TEC Namur-Luxembourg à 10,3 passagers au TEC Liège-Verviers. On observe donc un effet des lignes rurales sur la charge moyenne des lignes.

    Pour ce qui concerne spécifiquement les lignes rurales, les disparités subsistent : la charge moyenne des lignes rurales va de 7,5 passagers au TEC Namur-Luxembourg à 8,7 passagers au TEC Liège-Verviers.

    Les bus hybrides TEC consomment en moyenne actuellement 27,6 litres de diesel/100 km.

    Pour rappel, la charge écologique concurrentielle du bus par rapport à la voiture est actuellement de 11 passagers. L’évolution future de ce seuil dépendra de deux facteurs :
    - la vitesse de réduction des émissions de CO2 du parc des véhicules TEC, y compris des sous-traitants, par rapport à celle du parc des voitures privées ;
    - l’occupation moyenne des voitures privées (actuellement de 1,3 passager par voiture).

    La vision régionale de la mobilité FAST 2030, le Plan wallon d'investissement et le futur contrat de service public entre la Wallonie et le groupe TEC tiennent évidement compte de ces réalités en ayant comme objectif de réduire l'utilisation et la part modale que représente la voiture individuelle dans la masse des déplacements effectués par l'ensemble des Wallons.