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L’exposition des Wallonnes et des Wallons aux pesticides

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1209 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 23/05/2018
    • de LENZINI Mauro
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Le 15 mai dernier, l’ISSEP a rendu publics les résultats d’une étude menée durant un an sur l’exposition des Wallonnes et des Wallons aux pesticides. Les conclusions sont sans appel et d’après les résultats, qu’on soit ruraux ou urbains, nous sommes tous concernés.

    12 zones ont été étudiées et parmi elles, la Commune d’Oupeye qui est la commune de la culture du fruit par excellence. En effet, dans sa forme actuelle, elle nécessite l’utilisation de nombreux produits phytosanitaires. Il paraît donc relativement logique de retrouver, dans son environnement,la présence de ce type de molécule.

    Comment les échantillonnages ont-ils été réalisés ?

    Selon quelle méthode les 12 lieux de mesures ont-ils été définis ?

    Le seul point positif, si on peut le dire ainsi, c’est qu’il semble que les pollutions constatées sont mineures. Monsieur le Ministre le confirme-t-il ?

    Afin de pouvoir comprendre ces résultats, dispose-t-on de données antérieures de la même nature?

    Maintenant que la première phase de l’étude est réalisée, quelles vont être les suites qui vont lui être données ?

    Concernant les cultures de fruits, comment sont-elles impactées par son nouvel arrêté sur la pulvérisation ?
  • Réponse du 13/06/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Le rapport final du projet Expopesten a été transmis dans son intégralité au Parlement wallon début mai, comme prévu. Il est donc consultable pour y trouver toutes les informations techniques et scientifiques souhaitées.

    C’est la première fois que ce type d’étude est réalisé en Wallonie. Il s’agit donc de données « au temps zéro » au départ desquelles va pouvoir notamment être suivi l’impact des décisions en matière de réduction des pesticides.

    De manière très synthétique, les pesticides ont été retrouvés partout en Wallonie, même à la station du Mont Rigi située au cœur du parc naturel des Hautes-Fagnes, éloignée de toute activité agricole. Les concentrations moyennes sur l’année sont les plus élevées dans les localités agricoles et varient au fil des saisons.

    Une évaluation des risques simplifiée a été réalisée au moyen des valeurs toxicologiques de référence disponibles, indiquant une absence de risque aux diverses concentrations mesurées. Les résultats sont a priori rassurants, mais ils doivent toutefois être considérés avec précaution. Il n’est d’ailleurs pas inutile de rappeler que même si les doses inhalées de pesticides sont faibles, elles s’ajoutent aux doses inhalées à l’intérieur des maisons, aux doses ingérées via l’eau et l’alimentation, absorbées par contact cutané et que les risques devraient être calculés pour la dose totale d’exposition.

    Concernant les cultures de fruits, elles seront soumises aux mêmes impositions en matière d’emploi de pesticides que les autres cultures.