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La promotion du Réseau Santé Wallon (RSW)

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 392 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 24/05/2018
    • de KNAEPEN Philippe
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    Le 23 mai 2013, le Gouvernement wallon officialisait son soutien au Réseau Santé Wallon (RSW). Le RSW permet le partage de documents médicaux informatisés entre les professionnels pour lesquels cela est nécessaire tout en préservant la vie privée du patient. Il facilite ainsi l’accès aux dossiers médicaux par les médecins et, par voie de conséquence, la continuité de prestation des soins. Il simplifie également les procédures administratives antérieures à la mise en place du Réseau.

    Au 5 juin 2017, le RSW comptait 1 119 220 patients inscrits, 10 000 médecins et commençait à s’ouvrir à d’autres professionnels de santé (pharmaciens, dentistes, diététiciens, kinésithérapeutes, …).

    Qu’en est-il de ces chiffres aujourd’hui ?

    Madame la Ministre peut-elle me communiquer l’évolution de ceux-ci en termes de patients et professionnels de santé inscrits par secteur ?

    Le RSW s’est-il étendu ou va-t-il s’étendre à de nouveaux professionnels de santé ? Dans l’affirmative, lesquels ?

    Par ailleurs, le RSW, dans l’objectif d’attirer plus de patients et de professionnels, développe une stratégie basée sur trois axes :
    -augmenter ou élargir le panel des services offerts aux utilisateurs ;
    -améliorer le portail en vue de le rendre plus convivial et plus attractif ;
    -développer la communication à large échelle.

    Peut-elle faire le point sur les actions menées en la matière et plus particulièrement sur le troisième axe ?

    En effet, j’ai pu me rendre compte à de nombreuses reprises ces derniers mois que le RSW était encore méconnu du plus grand nombre. Bien que les modalités d’inscription soient parfaitement claires sur le site Internet du Réseau, la plupart des particuliers, n’ayant pas connaissance, soit de l’existence même d’un tel service, soit du fait que leur inscription implique une démarche spécifique de leur part, ne consultent pas le site.

    Une campagne de promotion à grande échelle est-elle prévue pour remédier à cette situation ?

    Les médecins et autres professionnels de santé ont-ils l’obligation d’informer leurs patients de cette possibilité ?

    Par ailleurs, de nombreux médecins choisissent de ne pas s’inscrire au RSW.

    Quelles sont, en général, les raisons invoquées par ceux-ci ?

    Peut-elle faire le point sur la question et sur les projets à court, moyen et long terme liés au RSW ?
  • Réponse du 18/06/2018
    • de GREOLI Alda
    En mars 2018, lorsque je répondais à la question orale n°04 relative au RSW, celui-ci comptait 1 436 000 patients, et 14 000 professionnels de santé inscrits.

    À ce jour, le RSW compte 1 502 471 patients, soit 66 471 patients de plus et 14 260 professionnels de santé soit 260 professionnels de plus qu’au premier trimestre de l’année. Parmi les professionnels, on décompte 1 038 dentistes, 606 infirmiers(ères),124 sages-femmes, 421 pharmaciens et 309 kinésithérapeutes. De mars 2018 à mai 2018, nous remarquons une évolution d’environ 4 % en ce qui concerne les patients et de 1,8 % en ce qui concerne les professionnels. Ce taux de croissance ou d’évolution d’inscription n’est donc pas du tout négligeable.

    Les professionnels inscrits au RSW sont ceux repris par l’arrêté royal n°78, devenu la loi coordonnée du 10 mai 2015 relative à l'exercice des professions des soins de santé, et dont un logiciel métier spécifique a été développé. Les développeurs de logiciels ne dépendent pas du RSW, mais bien des projets et timings que propose la Ministre fédérale de la Santé dans le cadre du Plan e-Santé. Vu les priorités fédérales imposées aux fournisseurs de logiciels et ces derniers restant très spécialisés, le RSW doit privilégier actuellement le partage des données selon le schéma fédéral. Cependant, étant donné que des projets relatifs à l’aide et au soin sont en cours de développement et que ces projets impliquent des professionnels autres que ceux du soin, en l’occurrence ceux de l’aide, le RSW pourra intégrer les professionnels de ce domaine ainsi qu’à d’autres professionnels de santé comme les psychologues.

    En ce qui concerne la communication à large échelle, le projet e-Santé Wallonie est le principal canal de communication vers les professionnels de santé. En outre, le RSW participe aux conférences et formations organisées par les mutuelles, les hôpitaux les fédérations hospitalières afin de se faire connaître et mieux collaborer. Par ailleurs, dans le cadre du Plan e-Santé fédéral, il a été décidé que les organismes assureurs seraient le premier canal de communication vers le patient et le large public concernant l'e-Santé. Dans ce contexte, le RSW a travaillé avec l’ensemble des organismes assureurs pour développer un message commun ; les portails des deux parties devraient bientôt être croisés par un « sign on » apparaissant sur les portails respectifs. Les hôpitaux, quant à eux, communiquent à leurs patients l’existence du RSW en reprenant le logo du RSW sur leurs sites internet et/ou dans leurs services d’accueil. En plus des canaux de communication cités, le magazine de l’administration dont 18 000 exemplaires ont été distribués auprès des hôpitaux, des mutuelles, et des opérateurs, a repris dans l’un de ses derniers numéros, une communication sur le RSW.

    Dans le cadre de la communication, les professionnels de santé ne sont pas dans l’obligation d’informer les patients de l’existence du RSW. Cependant, dans l’objectif d’assurer la continuité des soins, ils sont invités à informer les patients de la possibilité du partage électronique des données. Ce partage s’effectuant par le biais du RSW.

    Si à ce jour, il n’existe pas d’étude scientifique qui identifie les raisons de la non-inscription au RSW en particulier et à la numérisation en santé en général, les réponses que certains médecins généralistes fournissent indiquent la crainte de mettre à mal la confidentialité des données, comme je l’évoquais dans la réponse à la question écrite n°20 de septembre 2017. On ne peut pas ignorer non plus le fait que certains médecins généralistes qui se rapprochent de l’âge de la pension n’estiment pas nécessaire de se lancer dans une telle démarche.

    Comme projets, le RSW compte :
    - étendre sa connexion aux laboratoires de biologie privés, ainsi qu’aux cabinets de radiologie privés ;
    - dans le cadre du plan fédéral e-Santé :
    * interagir avec les fournisseurs de logiciels en vue de l’intégration du schéma de médication dans l’interface ;
    * synchroniser ce schéma de médication avec le hub bruxellois et flamand ;
    * procéder à la validation du format de publication des documents produits par les laboratoires de biologie clinique ;
    - créer le journal multidisciplinaire pour les Réseaux locaux multidisciplinaires dans le cadre des soins à domicile ;
    - pour l’ONE (compétence de la Fédération Wallonie Bruxelles) :
    * réécrire le système informatique de dépistage surdité et maladies métaboliques ;
    * participer aux spécifications fédérales sur les données relatives à la périnatalité avec King & Gezin ;
    * projet de collaboration sur la création du futur dossier médical de l’enfant ;
    - intégrer les logiciels infirmiers ;
    - participer à un projet de plateforme de gestion des bases de données ;
    - s’aligner sur les nouveaux standards fédéraux de sémantique ;
    - intégrer au sein de son architecture, les appareils de télémonitoring.