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Les mesures de la qualité de l'air

  • Session : 2017-2018
  • Année : 2018
  • N° : 1540 (2017-2018) 1

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  • Question écrite du 18/07/2018
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Je salue toutes les mesures qui contribuent à l’augmentation de la qualité de vie en Région wallonne. D’après mon opinion, la qualité de l’air en est l’un des critères. Elle a une grande influence non seulement sur la qualité de vie, mais aussi sur la santé. C’est la raison pour laquelle je salue les différentes initiatives que sont, par exemple, la cellule CELINE et l’installation de stations de mesures par l’Agence wallonne de l’air et du climat (AWAC).

    La Commune de Bütgenbach participe à cette initiative. D’après les informations dont je dispose, les responsables de la commune n’ont pas encore reçu un retour des mesures en question.

    Monsieur le Ministre peut-il m’informer sur l’évolution et la situation actuelle de cette campagne ?

    Combien de communes en Région wallonne y participent ?

    A-t-il pris connaissance d’autres communes n’ayant pas eu de retour ? Dans l'affirmative, lesquelles ?

    Une date de remise des résultats des mesures de la qualité de l’air est-elle programmée ? Quel suivi est prévu après la remise des résultats ?

    Certes les mesures ponctuelles et des campagnes spécifiques comme à Bütgenbach peuvent contribuer à évaluer la qualité d’air en Région wallonne, mais comme il le sait, j’ai toujours exercé le souhait que la Communauté germanophone possède des stations fixes et définitives, qui pourraient livrer des résultats perpétuelles et réguliers en permettant des analyses plus fondées.

    L’idéal serait l’installation de plusieurs stations fixes en Communauté germanophone, au sud comme au nord de la Communauté germanophone, sur des endroits ruraux, mais aussi dans les centres de nos villes.

    De quelle marge d’action la Région wallonne dispose-t-elle dans ce contexte ?
  • Réponse du 26/07/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    L’initiative évoquée est liée à une campagne d’interpolation. En 2017, sept stations de mesures ont été placées sur le territoire de la Wallonie pour une période d’un an afin d’améliorer la cartographie des polluants atmosphériques. Les polluants mesurés étaient les NOx, les particules fines (PM2.5 et PM10) et, pour certaines stations, l’ozone.

    Ces stations de mesures ont été placées dans les Communes de Tubize, Hannut, Momignies, Bütgenbach, Rochefort, Yvoir, et Trois-Ponts.

    La campagne s’est d’abord concentrée sur les quatre premières villes afin d’étudier les incertitudes d’interpolation en bordure du territoire de la Wallonie. Elle s’est terminée fin de l’année 2017 et un rapport sera transmis prochainement aux différentes Communes concernées.

    Au niveau de Bütgenbach, les valeurs réglementaires européennes relatives à la qualité de l'air sont tout à fait respectées au niveau du point de mesure. Les valeurs mesurées étaient comparables à celles qui sont retrouvées au niveau des stations rurales du réseau télémétrique et notamment la station de Vielsalm qui est considérée comme un point de référence peu impacté par les émissions anthropiques en Wallonie.

    La campagne s’est ensuite orientée vers les trois dernières communes, car il s’agissait de zones rurales dans lesquelles les interpolations donnaient des résultats particulièrement bas. Les stations ont été retirées à la fin du mois de mai et le rapport est également en cours de rédaction.

    Concernant l’installation de stations de mesure de la qualité de l’air en Communauté germanophone, la Wallonie reste attentive à cette question. L’ensemble du réseau actuel comprend vingt-trois stations de mesure de la qualité de l’air fixes et télémétriques reparties sur l’ensemble du territoire wallon. Outre les montants évoqués, il faut également souligner qu’une nouvelle station fixe nécessite un investissement initial de l’ordre de 200.000 euros pour la cabine technique et les équipements de mesure.

    Il faut également rappeler que la mise en œuvre du réseau de surveillance fixe de la qualité de l’air a comme objectif prioritaire de répondre adéquatement aux prescrits des directives européennes en la matière.

    Au regard de ces éléments et de la situation environnementale favorable au niveau de la Communauté germanophone, il ne paraît pas pertinent d’installer dans l’immédiat plusieurs stations télémétriques sur ce territoire. Il peut néanmoins être envisagé l’installation de dispositifs temporaires de mesure de la qualité de l’air afin de mieux appréhender les causes responsables de pollutions locales ou tout simplement pour caractériser des environnements spécifiques. Dans ce cadre, les campagnes s’étalent généralement sur une période de deux à trois mois idéalement répétées sur deux saisons distinctes.

    L’Agence wallonne de l’Air et du Climat analyse actuellement l’opportunité de réaliser une telle campagne au niveau de la Communauté germanophone.