/

La sécheresse durant l'été 2018

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 23 (2018-2019) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 21/09/2018
    • de GALANT Jacqueline
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Comme Monsieur le Ministre le sait, en juillet et août, de longues semaines se sont écoulées sans la moindre goutte d’eau. Des mesures de restrictions à l'utilisation de l'eau déjà ont par ailleurs été déployées dans trois communes : Havelange, Somme-Leuze, Hotton. D’autres mesures ont été décidées pour d’autres communes en Région wallonne.

    Il en est de même pour les dégâts agricoles où de nombreuses communes ont souffert des fortes chaleurs.
    Il a été également décidé d’interdire la pêche dans les eaux vives de Wallonie.

    Pourrait-il nous tirer un bilan de cet été 2018 concernant la Région wallonne ?

    Quel a été le nombre de sollicitations liées à la sécheresse ? Pour quels types d’interventions ?

    Quelles sont communes ayant subi le plus de dégâts agricoles ? Des aides sont-elles prévues par le Gouvernement vu l’été particulièrement sec et chaud que nous venons de connaître ?
  • Réponse du 11/10/2018
    • de COLLIN René
    Fin septembre, mes services avaient participé à 244 commissions communales de constat des dégâts aux cultures. Il ressort de ces commissions que les cultures les plus touchées par la sécheresse sont les fourrages (les prairies permanentes, les prairies temporaires, les mélanges fourragers, les betteraves fourragères), le maïs (ensilage et grain) et les pommes de terre. Les producteurs situés dans le Hainaut et au nord du Brabant wallon ont connu des dégâts importants à leurs cultures de légumes tels que les carottes, les haricots et les pois, mais aussi les betteraves sucrières et les chicorées.

    Comme le prévoit la réglementation, un second constat doit être réalisé au moment de la récolte. Ce constat permettra d’avoir une estimation plus complète des dégâts en termes de cultures et de perte de rendement. Les montants totaux des dégâts ne pourront être calculés qu’à ce moment-là. Lors de ce second constat, on pourra identifier clairement les cultures touchées. En effet, certaines d’entre elles sont caractérisées par une capacité de résilience.

    Suite à l’avis de l’Institut royal météorologique (IRM) du 11 septembre dernier confirmant le caractère exceptionnel de cette sécheresse, le premier critère de reconnaissance d’un tel phénomène comme calamité agricole est rencontré. Cependant, la procédure de reconnaissance prévoit d’autres critères d’ordre financier qui doivent également être vérifiés (montant total des dégâts et montant moyen par exploitation). Dès que l’ensemble des procès-verbaux seront en possession de l’administration, cette vérification pourra avoir lieu. Cependant, au vu de l’étendue de cette sécheresse exceptionnelle, ces critères devraient être rencontrés.

    En outre, pour soutenir plus rapidement les producteurs suite à cette sécheresse exceptionnelle, nous avons accordé les dérogations permises par la Commission européenne concernant les surfaces d’intérêt écologique (SIE) afin d’augmenter la disponibilité en fourrage pour le bétail. Ces dérogations concernent les SIE « jachères » et les SIE « cultures dérobées ». Ainsi, d’une part, les SIE « jachères » pourront être pâturées ou récoltées à des fins de production et d’autre part, les SIE « cultures dérobées » pourront être maintenues huit semaines au lieu de trois mois. Celles-ci pourront n’être constituées que d’une seule espèce, et pourront être ensemencées de sorte à rester en tant que culture principale l’année 2019.