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Les zones 30 intelligentes en Wallonie

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 217 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 20/11/2018
    • de GALANT Jacqueline
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Comme Monsieur le Ministre le sait, les zones 30 intelligentes sont des zones où la vitesse est limitée à 30 km/h uniquement pendant les heures scolaires. En dehors de cette période déterminée, il est permis de circuler à vitesse normale.

    Concrètement, les automobilistes qui empruntent ces zones sont tenus de rouler à 30 km/h de 7h00 à 19h00 en période scolaire. Le reste du temps (nuit, vacances scolaires…), la zone 30 n’est plus d’application. Ces zones « smart » sont indiquées à l’aide d’un panneau avec un cercle zone 30 illuminé qui est éteint pendant les périodes hors école.

    En janvier 2017, l’ancien Ministre de la Mobilité annonçait le doublement de ces zones d’ici 2018.

    Monsieur le Ministre est-il satisfait de ces zones 30 intelligentes ?

    Quel est le nombre de ces zones 30 intelligentes actuellement ?

    Quels sont les investissements prévus concernant ces zones 30 intelligentes à court et moyen terme ?

    Quelle est la cartographie de ces zones ?

    Sont-elles équitablement réparties sur le territoire wallon en fonction de la dangerosité de la route et des vitesses constatées aux abords des écoles ?
  • Réponse du 10/12/2018
    • de DI ANTONIO Carlo
    Tout d’abord, je rappelle à l’honorable membre qu’une limite de vitesse doit être crédible pour être efficace et atteindre son objectif d’améliorer la sécurité routière pour tous les usagers de la route, en particulier aux abords des écoles.

    C’est pour cela qu’au-delà de la mise en place systématique de zones 30 aux abords des écoles, il est apparu nécessaire de renforcer la crédibilité et l’efficacité de cette limite de vitesse en la limitant aux heures scolaires, au travers d’un test à grande échelle, car cela demande des équipements de signalisation dynamique bien plus coûteux que les panneaux habituels.

    Je rappelle également que la liste initiale d’environ 60 à 70 sites a été élaborée en sélectionnant les abords d’écoles pour lesquels la limite à 30 km/h n’était pas respectée, et ce de façon équitable sur l’ensemble du réseau régional.

    Le non-respect de cette limite à 30 km/h pouvait être lié à de l’incivisme de la part des automobilistes, mais aussi à la configuration des lieux qui n’incitent pas à ralentir.
    La mise en place de zone 30 km/h s’accompagne donc généralement d’une réflexion et reconfiguration de la zone autant que possible (ajout/modification de marquages, et cetera).

    Il avait été décidé de réaliser une analyse avant/après sur une série de sites, idéalement répartis sur l’ensemble du réseau régional, pour évaluer les éventuelles diminutions de vitesse.

    Il est encore un peu tôt pour tirer les enseignements définitifs de ces premières implantations, même si les enseignements sont globalement positifs.

    On constate en effet une légère diminution de la vitesse après aménagement même si, de manière générale, la vitesse d’une majorité des véhicules reste trop élevée, quel que soit le moment de la journée (aussi bien en période à 30 km/h qu’en période à 50 km/h).

    Il s’agit là des premières observations, une évaluation complète de la pertinence des aménagements réalisés ne pourra être opérée qu’après équipement de tous les sites prévus.

    Une cinquantaine de sites sont actuellement équipés de panneaux à message variable permettant d’instaurer la limitation à 30 km/h uniquement les jours scolaires de 7 à 19 heures.

    En conclusion, en tant que Ministre de la Sécurité routière, je ne peux qu’être satisfait de la mise en place de ce dispositif, comme d’autres, permettant d’augmenter la sécurité routière pour les usagers faibles et vulnérables que sont les enfants.