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Les structures d'aide aux familles monoparentales

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 61 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 21/11/2018
    • de PECRIAUX Sophie
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    Selon le dernier « Baromètre des parents » (2017) réalisé par la Ligue des familles, huit familles belges sur dix éprouveraient des difficultés à concilier vie familiale et vie professionnelle. C’est encore plus le cas des familles monoparentales. En moyenne, un peu moins d’une famille sur quatre (23 %) appartient à cette catégorie.

    Un enfant sur quatre est élevé par un seul parent ; dans 66 % des cas, le seul parent est la mère.

    Outre la précarité financière, les difficultés d'organisation et les problèmes psychologiques peuvent apparaître. Ainsi, la maman seule doit bien souvent se contraindre à une vie rythmée entre son travail et les activités scolaires, sportives ou culturelles de ses enfants, négligeant sa vie affective ou sociale.

    Une structure intéressante était mise à l'honneur dans le journal La Libre Belgique ; il s'agit de l'ASBL Hamac qui crée un lien entre les enfants issus de familles monoparentales et un accompagnant ; reprendre par exemple les enfants à l'école une ou deux fois par semaine permet à la maman seule de souffler un peu !

    Créée en 2018, l’ASBL Hamac vise à créer des liens durables, enrichissants et structurants entre des familles monoparentales, leurs enfants et des accompagnants bénévoles, habitants d'un même quartier, je cite une partie de son projet.

    Madame la Ministre a-t-elle connaissance de cette ASBL bruxelloise ?

    Des initiatives de cet ordre existent-elles en Wallonie ? Prendra-t-elle d'autres initiatives en ce sens ?
  • Réponse du 05/12/2018
    • de GREOLI Alda
    Comme l’honorable membre le sait, la Wallonie prête une attention particulière à prévenir la précarité des familles monoparentales. Dans ce but, une étude juridique et législative sur les risques potentiels de discrimination des législations relatives aux familles monoparentales a été réalisée par des juristes de l’Université de Namur. Sur un plan strictement juridique, l’équipe de recherche a fait le constat qu’il n’y a quasiment pas de discriminations. Les différents législateurs ont adopté des normes en accord avec les principes d’égalité et de non-discrimination, mais ces dispositions semblent largement méconnues par le public-cible.

    Dans ce cadre, il a été décidé d’organiser un accès aisé et centralisé de l’information pertinente pour que les familles monoparentales puissent avoir connaissance de leurs droits.

    Dès janvier prochain, un premier pas sera accompli puisque le focus consacré aux familles monoparentales sera mis en ligne sur le portail wallon de l’action sociale.

    Ce focus s’adressera aux familles monoparentales et concernera toutes celles et ceux qui, à un moment de leur vie, se retrouvent en situation d’assumer seuls de manière permanente, principale, égalitaire ou occasionnelle, l’hébergement et l’éducation d’un ou plusieurs enfants.

    Cet espace numérique réunira en un seul endroit des informations sur les droits, conseils et aides que peuvent obtenir les personnes en situation de monoparentalité.

    Un onglet y sera notamment consacré aux plateformes collaboratives qui existent : il s’agit plus particulièrement de la plateforme bruxelloise d’entraide « monomams & dads » dont le pilotage et la maintenance seront prochainement repris par la Ligue des familles avec laquelle mes services collaborent étroitement et qui l’ouvrira aux parents solos wallons.
    Des applications et outils informatiques d’aide à la vie quotidienne pour les parents seuls sont aussi prévus, comme l’agenda partagé, des outils d’aide à la gestion du budget, et cetera.

    Sensible à la fracture internet, il est convenu de prévoir des points d’accès aisés dans différents endroits ouverts au public (CPAS, Espaces numériques, communes, et cetera), afin que le public intéressé puisse bénéficier d’une aide.

    Une meilleure formation des acteurs de première ligne sera aussi assurée grâce à la formation de personnes référentes dans les CPAS dans le cadre de la Convention avec l’Union des villes et des communes.

    Par ailleurs, je sais que l’ASBL HAMAC s’est fixé pour objectif d’améliorer la qualité de vie des familles monoparentales en :
    - libérant du temps pour le parent solo ;
    - favorisant la création d’un lien privilégié et régulier entre un enfant et un accompagnant, habitants d’un même quartier ;
    - invitant celles et ceux qui le souhaitent à découvrir les activités ludiques et culturelles des environs.

    J’imagine que ce type de projet est plus difficile à développer en Wallonie qu’à Bruxelles, puisqu’il s’organise à l’échelle d’un quartier (en l’occurrence Ixelles, Saint-Gilles et Forest), donc à un niveau finalement très local et en fonction de l’investissement de bénévoles, mais je resterai attentive à toute initiative similaire qui pourrait surgir en Wallonie. Les solidarités et entraides de proximité sont en effet à encourager.