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L'accueil des sans-abri

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2018
  • N° : 98 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 19/12/2018
    • de PECRIAUX Sophie
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    Si les mesures prises afin d'assurer un accueil des sans-abri la nuit, notamment à travers le déclenchement du Plan grand froid, sont bien connues, il semblerait que les initiatives afin d'assurer un accueil de jour de ces personnes soient moins connues et moins développées.

    Récemment, le secteur dénonçait d'ailleurs un soutien financier accordé pour l'accueil de nuit, mais un manque de moyens pour l'accueil en journée. Madame la Ministre pourrait-elle préciser le soutien accordé par la Wallonie tant pour l'accueil de jour que l'accueil de nuit des sans-abri ?

    Concernant l'accueil de jour, pourrait-elle nous faire part du nombre d'abris de jour existants ?

    Comment ceux-ci sont-ils financés ?

    Outre les mesures prises dans les grandes villes, quelles sont les mesures prises par les petites communes et les éventuels soutiens financiers, afin qu'elles puissent organiser un accueil de jour et un accueil de nuit ?

    Enfin, une solution a-t-elle pu être dégagée concernant l'abri de nuit qui peine à être créé dans le Brabant wallon ?
  • Réponse du 21/12/2018
    • de GREOLI Alda
    Les abris de nuit constituent une première porte vers l’accompagnement social. Ils participent à la réduction des risques en matière de santé, de santé mentale. Les abris de nuit ont fait l'objet d'un nouveau financement via le dispositif relatif à l'hébergement des personnes en difficultés sociales.

    Celui-ci est venu compléter ceux déjà présents actuellement au sein des abris de nuit (via les projets des Relais sociaux, les Plans de cohésion sociale, Maribel, Article 60, et cetera).

    Ils sont subventionnés réglementairement depuis le 1er janvier 2017, à concurrence de 2 500 euros non indexés par place agréée (soit 3 234 euros depuis le 1er octobre 2018).

    La volonté a été clairement d’impulser une politique de plus large solidarité territoriale.
    Un abri de nuit doit être ouvert au minimum par province et pour chacune des villes de plus de 50 000 habitants. Il s’agit également d’offrir un soutien plus adéquat à ces structures pour lesquelles l’épuisement, le stress et la violence sont souvent le quotidien.

    En ce qui concerne les accueils de jour, les projets soutenus par les sept Relais sociaux couvrent notamment les activités offertes aux bénéficiaires pendant la journée.

    Par ailleurs, les restaurants sociaux qui accueillent également en journée sont subventionnés réglementairement depuis le 1er janvier 2018. Leur nombre s'élève actuellement à six restaurants.

    Il reste des abris de jour ne rentrant pas dans la catégorie des restaurants sociaux ou n'étant pas financés par les Relais et qui ne sont pas subventionnés réglementairement. Ils peuvent néanmoins recevoir un soutien financier via les relais sociaux ou encore les Plans de cohésion sociale. Je ne dispose pas de leur nombre puisqu'ils ne relèvent pas directement de mes compétences.

    En ce qui concerne la création d’un abri de nuit sur le Brabant wallon, la réflexion se poursuit au niveau de la province. Les maisons d’accueil de la province ont également indiqué à mes services qu’elles étudiaient des pistes de solution notamment avec l'ASBL UTUC en espérant une aide de la Province du Brabant wallon.