/

La création d'un label "Air Climat Energie" pour les entreprises wallonnes

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 371 (2018-2019) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 09/01/2019
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Une priorité est de faire de la Wallonie une économie forte en lien avec les réalités énergétiques et climatiques de demain. C’est dans ce sens que je souhaiterais envisager la création d’un label "Air Climat Énergie" wallon pour les producteurs et les entreprises du secteur tertiaire. Ces derniers veulent avoir un comportement durable tant au niveau économique qu’écologique en réduisant leur consommation énergétique. L’initiative vise à mettre en valeur l’efficacité énergétique, les circuits courts ou encore l’entrepreneuriat local.

    Une initiative similaire, limitée uniquement au secteur de l’environnement, existe pour la Région bruxelloise avec le label « entreprise écodynamique ». Toute entreprise basée sur le territoire bruxellois souhaitant y participer bénéficie d’un classement entre une et trois étoiles suite à la mise en œuvre d’obligations réglementaires et de bonnes pratiques. Cependant, cela ne vaut que pour le site de l’entreprise et ne peut pas être déposé sur des produits.

    Monsieur le Ministre rejoint-il cette idée de mise en valeur du savoir-faire wallon ?

    Pense-t-il qu’une reconnaissance officielle permettra aux entreprises et aux initiatives locales de franchir un cap ?

    Je soutiens que l’introduction d’un label « Air Climat Énergie » serait une solution adéquate afin de récompenser ceux qui tiennent compte du monde de demain, que ce soit dans le choix de recourir à des initiatives vers le zéro déchet ou encore vers la consommation d’énergies renouvelables.

    Je considère ce type d’appellation comme une récompense pour les efforts prestés qui donnerait ainsi une meilleure visibilité et une meilleure valorisation de la part des consommateurs. De quelle manière une telle initiative serait-elle réalisable ?

    Quels sont les points à prendre en compte dans le cadre des attributions de Monsieur le Ministre ?

    À titre préliminaire, des réflexions ont-elles déjà été établies dans ce contexte ?
  • Réponse du 28/01/2019
    • de DI ANTONIO Carlo
    La question évoquée concerne également les compétences relatives à l’Énergie et au Climat, et à l’Économie, qui relèvent respectivement des Ministres Crucke et Jéholet. Concernant la compétence relative à l’Environnement, voici quelques pistes de réflexion qui pourraient trouver suite au sein du Gouvernement.

    Tout d’abord, il convient de partager le constat que la conscience sociale et environnementale des entreprises vis-à-vis des changements climatiques ne cesse de croître ces dernières années, tant chez les grandes entreprises que parmi les PME.

    Si au niveau européen, divers labels et outils de gestion environnementale coexistent, parmi lesquels le système communautaire EMAS, les systèmes et outils de management environnementaux sont trop peu utilisés par les petites entreprises. Les méthodes de mise en œuvre d’un système de gestion environnementale ne correspondent pas toujours à leur réalité.

    La multiplication des labels et certifications contribue cependant à complexifier la gestion de l’entreprise. Les PME ont besoin de plus de clarté entre ces multiples labels et doivent être guidées dans le choix d’un label qui sera à la fois reconnu par leurs clients et par les pouvoirs publics. C’est pour cela que plusieurs régions d’Europe ont privilégié la mise sur pied de programmes d’encadrement et de soutien aux petites entreprises et de reconnaissance du progrès environnemental de ces petites entreprises, sans nécessairement créer une nouvelle norme ou un nouveau label, mais en les préparant à mieux réagir aux demandes du marché.

    Il semble dès lors opportun de promouvoir un outil de labellisation adapté à la réalité des petites entreprises, récompensant les entreprises performantes en termes de durabilité. Cet outil de labellisation doit pouvoir encadrer la fixation d’objectifs de réduction des impacts environnementaux, tant au niveau des émissions de CO2 qu’au niveau de la consommation de ressources naturelles.

    En 2011, une étude exploratoire a été menée pour la mise en place d’un label « Entreprise ecosystémique », dispositif incitatif adapté aux TPE et petites entreprises afin de réduire les émissions de CO2 et l’impact sur la consommation des ressources naturelles. Cette étude fut suivie par une autre en 2013 portant sur l’opérationnalisation du label, mais n’avait pas pu aboutir.