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Le sentiment d’insécurité dans les transports en commun

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 387 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 15/01/2019
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    L’institut Vias a récemment sorti une enquête sur le sentiment d’insécurité dans les transports en commun. Elle permet de connaître la perception du bien-être que ressentent les usagers des transports en commun du pays.

    Cependant, l’institut Vias a constaté que ce sentiment d’insécurité a augmenté depuis l’année dernière. Ce sentiment est d’ailleurs plus élevé pour le transport en bus que pour n’importe quelle autre forme de transport. Je considère que c’est un critère dont il faut tenir compte puisque 36 % des Wallons se sont déplacés en transport en commun. C’est aussi un chiffre en augmentation et, afin de maintenir le cap, nous devons montrer le chemin en proposant une meilleure sécurité dans les bus.

    Deux raisons semblent expliquer ce sentiment. D’une part, certains usagers ont peur de la foule ou des attentats, où il sera évidemment compliqué pour l’OTW d’agir. D’autre part, les femmes craignent plus d’être la cible de comportements indécents. C’est sur ce dernier point où je suis certaine que l’OTW peut faire quelque chose afin de diminuer ce sentiment.
    Évidemment, ce sentiment est quelque chose de subjectif et cela en particulier pour cette étude. En effet, les usagers ayant répondu à l’enquête devaient noter ce sentiment d’insécurité de 0 à 9, ce qui est flexible d’une personne à une autre. Cependant, je considère que ces résultats sont symboliques et permettent de mettre des problématiques en avant.

    Comment Monsieur le Ministre interprète-t-il cette étude ? Le Ministre fédéral de la Mobilité souhaite renforcer les systèmes de caméras de surveillance, compte-t-il le suivre ?

    Un autre point concerne l’éclairage des arrêts, les communes en sont responsables, mais le travail doit être fait à deux. De quelle manière l’OTW peut-elle renforcer sa collaboration avec les communes ?
  • Réponse du 01/02/2019
    • de DI ANTONIO Carlo
    L’ensemble des véhicules de l'Opérateur de Transport de Wallonie est équipé de caméras, que ce soient les bus ou les trams. Certains espaces publics urbains dits « sensibles » en sont également pourvus.

    Lors de l'enquête de satisfaction 2017, le sentiment de sécurité à l’arrêt ou en station était de 71 % et celui à bord du bus était de 74 %. L'OTW surveille ces indicateurs lors de chaque enquête de satisfaction et, cette année encore, un focus sur le harcèlement et sur la sécurité à bord du bus ou aux abords des arrêts sera réalisé, comme cela a été le cas l’an passé.

    L’OTW travaille actuellement à mieux informer sa clientèle sur les aspects liés au harcèlement. Des campagnes sont en préparation parallèlement à la formation du personnel. Le but étant :
    - d'une part de former le personnel à une situation de harcèlement afin d’accueillir la victime et de la prendre en charge au mieux, et ;
    - d'autre part, de prévenir les agressions potentielles en travaillant sur l’information liée à la loi qui existe en la matière et sur les procédures à suivre.

    Dans le cadre du projet de « gestion des irrégularités », l'OTW travaille également sur des sanctions applicables aux personnes perturbant la tranquillité des autres voyageurs de quelque manière que ce soit. À ce niveau, le harcèlement se retrouvera dans la catégorie 3 des incivilités sérieuses.

    Concernant l’amélioration des abribus et la responsabilité des communes, des contacts réguliers sont pris avec celles-ci afin qu’elles maintiennent les abris en bon état (déchets, tags, remplacement …). Ces relations déjà existantes doivent bien évidemment être poursuivies, voire renforcées suivant les nécessités rencontrées.