Les jobs étudiants pour personnes en situation de handicap

• Session : 2018-2019
• Année : 2019
• N° : 135 (2018-2019) 1

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• Question écrite du 25/01/2019

  • de DODRIMONT Philippe
  • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
  Au cours de l’année scolaire, mais plus particulièrement durant les vacances de juillet-août, les jobs étudiants sont très prisés par les jeunes qui souhaitent acquérir de l’expérience professionnelle et gagner un peu d’argent. Beaucoup d’étudiants parviennent à décrocher un job, notamment dans les secteurs qui recrutent de nombreux jeunes comme la vente, la restauration, la livraison, et cetera. Cependant, pour certains jeunes en situation de handicap, trouver un job étudiant s’avère souvent très compliqué.
  
  Comment ces jeunes en situation de handicap doivent-ils s’y prendre pour trouver un job étudiant ?
  
  Existe-t-il un service à contacter qui pourrait orienter ces personnes vers un secteur en fonction de leur type de handicap ?
  
  Y a-t-il des secteurs plus propices au recrutement d’étudiants à mobilité réduite (chaise roulante) ?
  
  Plus globalement, existe-t-il des sites Internet qui proposent exclusivement des offres d’emploi pour personnes en situation de handicap ?
  
  Il est parfois difficile pour une personne à mobilité réduite d’emprunter les transports en commun, l’entreprise qui recrute cette personne apporte-t-elle une aide aux déplacements de celle-ci ?

• Réponse du 01/02/2019

  • de GREOLI Alda
  Il n’existe pas de dispositions spécifiques relatives au travail des étudiants en situation de handicap. Cela signifie que ce sont les dispositions « générales » de ce type de contrat qui s’appliquent également aux étudiants en situation de handicap. Cette « normalité » s’applique aussi aux aides à l’emploi délivrées par l’AViQ, qui peuvent donc être octroyées dans le cadre d’un travail d’étudiant.
  
  Le jeune qui recherche un emploi d’étudiant doit procéder comme n’importe quel autre étudiant : les meilleures chances de succès reposent sur sa prospection et ses contacts directs avec des employeurs potentiels. Les entreprises de travail intérimaire sont également une voie d’accès importante au travail d’étudiant.
  
  La question de l’orientation n’est pas non plus spécifique au travail d’étudiant. Il est évident que toutes les tâches ne sont pas compatibles avec n’importe quel handicap. Le jeune en situation de handicap est évidemment le premier à en être conscient. Il devra souvent argumenter auprès d’un employeur potentiel à propos de sa capacité à effectuer les tâches attendues, et peut-être être capable de suggérer des aménagements raisonnables qui lui permettront d’effectuer plus de tâches que ce qu’une analyse trop rapide laisserait penser.
  
  La préparation de tels entretiens peut se faire dans des services tels que le FOREm, le Carrefour Emploi Formation Orientation, les bureaux régionaux de l’AViQ, ou des associations spécialisées centrées sur tel ou tel handicap.
  
  Il existe un site Internet qui propose des offres d’emploi exclusivement aux personnes en situation de handicap. Il s’agit de www.wheelit.be.
  L’AViQ diffuse également sur son site Internet des offres d’emploi émanant d’entreprises « ouvertes à l’embauche de travailleurs en situation de handicap », ce qui ne signifie pas qu’elles soient réservées aux personnes en situation de handicap. Diverses associations font de même.
  
  J’attire l’attention de l’honorable membre sur le fait que les actions menées par les pouvoirs publics visent plus à rendre l’emploi accessible à tous, personnes en situation de handicap comprises, plutôt que de promouvoir la réservation de certains emplois aux personnes en situation de handicap. Une telle réservation pose problème en termes de discrimination, même « positive ».
  
  Enfin, il est rare qu’une entreprise prenne en charge la question des déplacements de ses travailleurs. Le travailleur devra donc trouver une solution adéquate. Soulignons à cet égard que le TEC organise un service de transport adapté, et que l’AViQ peut intervenir - à certaines conditions - dans les frais de déplacement lorsque le handicap entraîne des coûts supplémentaires.