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La production de bitume

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 455 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 25/01/2019
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    La production de bitume a connu une production exceptionnelle l’année dernière, qualifiée même selon certains de pénurie en fonction de la demande exceptionnelle. En effet, Monsieur le Ministre l'avait lui-même dit au sein du Parlement au mois de juin puisque nous étions au sommet de la densité de chantiers du Plan infrastructures.

    Le secteur de l’asphalte ne connaît donc pas la crise. La charge de travail a fortement augmenté en 2018 que ce soit en Région wallonne ou chez nos voisins  : la Flandre ou les Pays-Bas pour ne citer qu’eux.

    Il est important d’investir afin d'avoir des routes bien entretenues, qui apportent plus de sécurité et qui permettent une meilleure adhérence aux véhicules, les faisant moins consommer.

    Les demandes étant plus nombreuses que l’offre, tous les différents projets n’ont pu être menés à bien. Certaines communes n’ont pas pu entreprendre différents projets qui ont été votés dans leurs conseils communaux. Certaines ont même connu certains reports de projets votés en 2017. Les tendances du secteur vont, selon toute vraisemblance, continuer dans le même sens.

    Cela représente également une opportunité pour le marché de l’emploi. Des postes sont à pourvoir dans le secteur qui tourne à plein régime. Cependant, pour certains postes, il est difficile de trouver des candidats idéaux puisque certaines fonctions sont en pénurie. Les chauffeurs ADR sont un exemple marquant.

    Les demandes exceptionnelles de bitume ont-elles eu des conséquences sur la réalisation des chantiers prévus par le Plan infrastructures ?

    Cela a-t-il également fait augmenter les coûts des chantiers ?

    Les différents chantiers prévus par le SPW pour cette année ont-ils dû s’adapter en conséquence ?

    A-t-on constaté l’année dernière des difficultés quant au recrutement à des postes précis ?
  • Réponse du 15/02/2019
    • de DI ANTONIO Carlo
    La question aborde plusieurs sujets distincts dont voici les éléments de réponse les plus importants.

    Il n’y a jamais eu autant d’investissements consentis en Wallonie pour les infrastructures régionales. Le fait d’avoir considérablement accentué et garanti les investissements publics dans les infrastructures routières, après des années de sous-investissements, a augmenté la charge de travail des entreprises, remplissant ainsi leur carnet de commandes.
    Dès lors, l’attribution des chantiers répondant également à la loi de l’offre et de la demande, une augmentation du coût des travaux se fait inévitablement ressentir.
    En outre, le prix du bitume étant directement lié au pétrole et au dollar a augmenté de plus de 30 % depuis le mois d’avril 2018, ce qui a conduit à une hausse du coût des revêtements hydrocarbonés. Toutefois, il est difficile de chiffrer cette augmentation du coût en lien avec le bitume, car les paramètres d’établissement des coûts sont nombreux.

    Quant à la réalisation des chantiers en tant que telle, chaque commande de bitume a pu être acheminée et les chantiers régionaux n’ont pas été à l’arrêt.

    Concernant le recrutement, celui-ci est compliqué tant pour les administrations que pour les entrepreneurs, mais chacun s’y attèle afin de se préparer aux futurs plans d’investissements.
    En effet, pour pouvoir mettre en place le prochain Plan Infrastructures et le Plan wallon d’Investissement, il est incontestable qu’un besoin accru en ressources humaines est indispensable, comme cela est le cas dans tout investissement.  Le Service public de Wallonie a lancé dernièrement une procédure pour recruter 30 nouveaux ingénieurs. Cette procédure est en cours et près de 200 candidatures ont été reçues.

    De plus, pour mener à bien les divers projets routiers, il est également important d’aider et d’épauler les entreprises wallonnes de la construction dans leurs recherches de personnel. À cet égard, j’ai provoqué des rencontres avec la DGO1, le secteur de la Construction, le FOREm et le Cabinet du Ministre JEHOLET. C’est bien de manière conjointe que nous travaillons à améliorer la visibilité et l’attractivité des entreprises de la construction.

    Après des années de sous-investissement, investir davantage dans les infrastructures était nécessaire. Cela permet d’améliorer quotidiennement l’état général des routes wallonnes.