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Les travaux sur le pont de l'autoroute E42 à La Louvière

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 536 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 08/02/2019
    • de GALANT Jacqueline
    • à DI ANTONIO Carlo, Ministre de l'Environnement, de la Transition écologique, de l'Aménagement du Territoire, des Travaux publics, de la Mobilité, des Transports, du Bien-être animal et des Zonings
    Comme Monsieur le Ministre le sait, ce chantier qui avait débuté en avril 2015 pour normalement s’achever fin 2018, reste un cauchemar pour les automobilistes de Mons-Borinage souhaitant se rendre à Liège le matin et revenir sur Mons le soir.

    Cependant, une déficience au niveau de l’adhérence de la chape d’étanchéité est apparue sur une partie de la dalle de tablier et va encore nécessiter de longs mois de travaux.
    Ce chantier vise à renforcer la structure métallique de l’ouvrage et à remplacer le tablier du pont. Deux bandes de circulation sont maintenues dans chaque sens, avec une vitesse limitée à 70 km/h vers Liège et 50 km/h vers Mons. Le travail porte actuellement sur le pont qui supporte les voies vers Mons.

    On a réellement l’impression que ce chantier est interminable, 4 ans en avril 2019. Monsieur le Ministre peut-il nous donner une échéance précise de la fin des travaux sur le pont qui supporte les voies vers Mons ?

    Pour les prochains chantiers, est-il prévu de tenir compte des contraintes extérieures inhérentes à ces gros chantiers afin de donner aux citoyens une information crédible quant au délai envisagé ?

    De même, pour les dépassements de budgets qui sont conséquents ces dernières années et notamment pour ce pont, comment explique-t-il le manque de fiabilité et le ratio entre le coût de départ et le coût final ?
  • Réponse du 28/02/2019
    • de DI ANTONIO Carlo
    Tout d’abord, j’attire l’attention de l’honorable membre sur le fait qu’un chantier de rénovation d’ouvrage d’art est plus complexe qu’un chantier routier.

    Il est beaucoup plus difficile de tout maîtriser dans ce type de chantier parce les interventions ont lieu sur des structures dégradées dont l’état ne peut être examiné à 100 % avant l’entame du chantier.

    Par exemple, ce n’est que lorsque les couches de revêtement ont été enlevées que l’état de la dalle de tablier peut être évalué. Il est en effet inimaginable de procéder à des essais préalables, souvent destructifs, sur l’entièreté des structures de l’ouvrage.

    Les aléas techniques sont donc plus fréquents dans ce type de chantier que lorsque l’on construit du neuf.

    De plus, les techniques de réparation utilisées, que ce soit pour la réparation des bétons, la mise en peinture de charpente métallique ou la pose de membrane d’étanchéité sont fortement dépendantes des conditions météorologiques, bien plus que pour un chantier routier.

    Une réflexion est actuellement en cours au sein de mes services sur base de l’expérience des grosses rénovations et tendrait à envisager dans pareils cas une solution de remplacement d’ouvrage plutôt que de réhabilitation. Mais une analyse au cas par cas est nécessaire, en fonction de la topographie des lieux et de la charge de trafic.

    Si l’on parle du cas précis du viaduc de La Louvière, il est tout à fait particulier en termes de délai et d’aléas de chantier. Cela en fait une exception qu’il ne faut pas généraliser.

    Le travail porte actuellement sur le pont qui supporte les voies vers Mons. Celui-ci devait être achevé fin 2018. Toutefois, les essais réalisés courant novembre 2018 après la pose de la chape d’étanchéité ont permis de détecter une défaillance au niveau de l’adhérence de cette chape qui concernerait environ 500 m2 sur 3 000 m2. Le remplacement de cette partie de chape et la pose des revêtements devront être effectués au printemps prochain afin de bénéficier de conditions climatiques adéquates à l’exécution d’un travail de qualité, ce qui reporte la fin du chantier au printemps.

    Les difficultés techniques rencontrées lors des opérations de désamiantage et de renfort de la charpente métallique de l’ouvrage dans le sens vers Mons sont conséquentes. Elles ont amené les différents partenaires en charge des travaux à examiner l’opportunité de poursuivre les opérations de réhabilitation dans un contexte différent dans le sens vers Namur, qui permette de tenir compte de l’expérience du premier ouvrage et de mieux circonscrire les difficultés rencontrées.
    Pour ce faire, une étude du deuxième ouvrage est nécessaire. Dans l’attente, la circulation retrouvera sa configuration normale dès le printemps prochain.