/

Les risques liés au tabagisme passif pour les travailleurs relevant du secteur des titres-services

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 157 (2018-2019) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 13/02/2019
    • de PECRIAUX Sophie
    • à GREOLI Alda, Ministre de l’Action sociale, de la Santé, de l’Egalité des chances, de la Fonction publique et de la Simplification administrative
    La Flandre a lancé une campagne à destination des ménages qui emploient des personnes en titres-services afin de les sensibiliser aux risques liés au tabagisme passif pour ces travailleurs.

    Madame la Ministre a-t-elle connaissance de cette campagne et existe-t-il une action similaire en Wallonie ?

    De manière plus large, quelles sont les actions mises en œuvre en Wallonie, en concertation avec les autres entités fédérées, pour lutter contre le tabagisme et accompagner les citoyens pour arrêter la cigarette ?
  • Réponse du 21/02/2019
    • de GREOLI Alda
    Nous ne pouvons que nous réjouir d’une telle mobilisation en Flandre. En Wallonie, des actions quasi similaires ont été réalisées en 2013 par le FARES, le Fonds des affections respiratoires, en partenariat avec l'ASBL SEPT, dans le cadre de la campagne « Arrêter de fumer, réduire sa consommation, c’est possible pour tous ». Elles ont contribué à une sensibilisation d’aides familiales attachées à des CPAS sur le tabagisme de leurs bénéficiaires.

    L’objectif était de montrer aux aides familiales qu'elles pouvaient tenir un rôle dans la promotion de la santé de leurs bénéficiaires, par rapport au comportement tabagique, en tant qu’aidantes de proximité et en tant que travailleuses susceptibles d’être exposées au tabagisme de leurs bénéficiaires. Il s’agit en fait plus d'un accompagnement en continu que d’une campagne, puisque ces actions sont toujours mises en œuvre.

    En Wallonie, les actions de lutte contre le tabagisme sont rassemblées dans le Plan wallon sans tabac qui a pour objectifs d'augmenter la cessation du tabagisme, de promouvoir la réduction des risques et de diminuer l’exposition au tabagisme passif. Les acteurs qui y collaborent proposent des programmes d’information, d’accompagnement et de prise en charge du tabagisme. Ces actions sont proposées sur tous les lieux de vie, y compris sur le lieu de travail.

    Je rappelle que la Wallonie soutient les acteurs du Plan wallon sans tabac pour un total de 822 000 euros. C'est le FARES, le Fonds des affections respiratoires, qui réunit les partenaires et qui pilote le Plan. Le FARES réalise également des actions spécifiques de formation et d'accompagnement des professionnels en contact avec des fumeurs.

    L'institut Bordet gère pour sa part deux programmes d’aide au sevrage tabagique, l'un pour les jeunes de 15 à 25 ans et l'autre pour les personnes sans emploi.

    Le SEPT, dont j'ai déjà parlé, accompagne les fumeurs en hôpital psychiatrique ou en prison et soutient les professionnels de ces institutions.

    D'autres associations participent aux actions, comme des institutions spécialisées en assuétudes, l'association des unions de pharmaciens ou la société de médecine dentaire.

    Je voudrais terminer par une action particulièrement importante de la Fondation contre le cancer : la ligne téléphonique d’aide à la cessation tabagique dont le numéro est renseigné sur les paquets de tabac. Pour les personnes qui le souhaitent, la ligne renvoie le fumeur vers des tabacologues qui organisent des coachings spécifiques. Ce fonctionnement a montré son efficacité pour aider les fumeurs à arrêter.

    Pour renforcer cette efficacité, le réseau des tabacologues continue de s’étendre avec plus de 430 tabacologues pour la partie francophone du pays.

    La Wallonie peut donc se targuer d'avoir une belle panoplie d'actions dirigées vers les conséquences négatives du tabagisme : que ce soit sur la santé du fumeur, sur sa famille ou sur son environnement.