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L'implantation de Clarebout Potatoes à Frameries

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 262 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 29/03/2019
    • de GALANT Jacqueline
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Comme Monsieur le Ministre le sait, la mobilisation ne cesse de croître à Frameries contre l’implantation d’une usine produisant des frites. Les citoyens et les riverains remettent en cause le projet, car il provoquerait de graves nuisances sonores, olfactives, environnementales.

    L'objectif de Clarebout serait de produire 2 800 tonnes de frites et produits dérivés par jour.

    Récemment, ces riverains ont créé une impressionnante chaîne humaine pour montrer l’étendue du projet au départ du site envisagé.

    Nous devons, en tant qu’élus, être attentifs à la qualité de vie des riverains, et manifestement dans ce dossier, le site envisagé pourrait gravement menacer la qualité de vie des riverains et des habitations dans un rayon de plusieurs kilomètres.

    Cette usine ayant besoin de 5 600 T de pommes de terre par jour, que pense Monsieur le Ministre de la mono culture de pommes de terre et de ses conséquences sur notre environnement, l’utilisation intensive de produits phytos, la destruction de la biodiversité ? Notre modèle agricole wallon n’est-il pas mis à mal par cette activité ?

    Une station d’épuration de 50 000 EH va être installée sur le site. Un débit d’eau impressionnant sera probablement rejeté dans le By qui en cas de forte pluie déborde régulièrement, inondant Ciply et les riverains situés en aval.

    Des zones à inondation temporaire vont être construites à Asquillies et à Ciply, mais quel sera l’impact de ce débit d’eau supplémentaire dans ce tout petit ruisseau ?

    Faut-il revoir la taille des barrages des zones d'immersion temporaire (ZIT) ? Le Plan de Gestion des Risques d'Inondation (PGRI) sera-t-il à modifier ?

    Le contrat de rivière Haine propose de réhabiliter ses eaux, mais les rejets seront-ils conformes au Code de l’eau ?
  • Réponse du 01/04/2019
    • de COLLIN René
    Actuellement, la pomme de terre est une culture « phare » dont la surface cultivée ne cesse de croître en Belgique ces dernières années. Néanmoins, il est à noter que cette tendance est aussi observée dans les autres États membres du nord-ouest de l’Europe (France, Angleterre, Pays-Bas, Allemagne, et cetera).

    Au niveau wallon, la pomme de terre représente une part importante de l’activité économique agricole : 45 000 hectares y sont cultivés annuellement, pour une production moyenne de 2 à 2,5 millions de tonnes. Toutefois, les surfaces dédiées à la culture de la pomme de terre ne représentent qu’un peu plus de 5 % de la surface agricole utile (SAU) wallonne.

    Parler de monoculture pour cette culture n’est donc pas approprié. La pomme de terre est une culture annuelle, qui se retrouve dans un cycle rotationnel de plusieurs années. Par ailleurs, la sensibilité de cette culture au mildiou nécessite également d’éviter une trop grande concentration de la culture au même endroit.

    Au niveau de l’industrie de transformation, la Belgique est devenue récemment le premier exportateur mondial de produits surgelés à base de pommes de terre. Ceci explique donc les besoins grandissants des entreprises, spécialisées dans la transformation, à se développer pour répondre à cette demande.

    En matière de protection des cultures et de l’environnement, des méthodes alternatives sont mises en œuvre et encouragées. On retrouve des techniques innovantes permettant de limiter l’érosion pour ces cultures sarclées, des avancées significatives dans la sélection variétale contre le mildiou et d’autres maladies, et cetera.

    De plus, la plupart des producteurs de pommes de terre sont certifiés VEGAPLAN. Le cahier des charges de cette certification garantit la sécurité alimentaire, la traçabilité, la qualité, la lutte intégrée et une durabilité de la culture.

    Enfin, concernant l’implantation du groupe Clarebout Potatoes à Frameries, l’octroi du permis relève des compétences de mon collègue, le Ministre de l’Aménagement du territoire, Carlo Di Antonio.