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La présence de loups en Wallonie

  • Session : 2018-2019
  • Année : 2019
  • N° : 263 (2018-2019) 1

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  • Question écrite du 29/03/2019
    • de BALTUS-MÖRES Jenny
    • à COLLIN René, Ministre de l'Agriculture, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité, du Tourisme, du Patrimoine et délégué à la Grande Région
    Le loup refait surface en Région wallonne. Ce n’est plus une rumeur, mais un fait puisque la présence d’un loup a été confirmée à trois reprises en trois ans. Le premier en 2016, le second en 2018 et le dernier qui a été photographié il y a quelques semaines dans les Hautes-Fagnes.

    C’est suite à plusieurs suspicions que le « Réseau Loup » a vu le jour en 2017. Plusieurs experts y travaillent en recueillant et analysant de manière rigoureuse toutes les informations concernant le retour du célèbre canidé sur le territoire de la Région wallonne.

    Le retour du loup ne doit pas créer un vent de panique chez nous, comme il en est parfois le cas dans certaines villes en Allemagne. C’est pour cela que nous devons rassurer chaque éleveur avec la mise en place d’indemnisations en cas d’attaque avérée de cette espèce, rappelons-le, qui est protégée.

    C’est pour cela qu’il faut veiller à ce que l’on, sans mauvais jeu de mots, crie au loup trop vite. En effet, nous constatons que plusieurs voix discordantes s’élèvent quant à l’analyse de proies éventuellement attaquées par des loups qui prendraient six mois, alors qu’ils ne prennent que deux semaines. Plusieurs éleveurs semblent également désorientés quant à la présence du loup et ne semblent pas avoir les informations nécessaires en leur possession.

    Monsieur le Ministre pense-t-il qu’une campagne d’information ou de prévention sur la présence du loup soit nécessaire ?

    Et en particulier sur les réseaux sociaux ?

    Pense-t-il que cette mission peut-elle être attribuée au « Réseau Loup » ?
  • Réponse du 29/04/2019
    • de COLLIN René
    Actuellement, ce que l’on sait de la présence du loup en Wallonie, c’est qu’au moins deux individus différents ont été identifiés depuis 2016. Si le premier n’est plus repéré en Wallonie, le second fréquente maintenant l’est de la Belgique depuis plusieurs mois, mais il n’est pas certain que cela aboutisse à son établissement effectif. Il peut arriver qu’un jeune adulte en phase de dispersion s’octroie des pauses dans des zones propices, parfois durant plusieurs mois, avant de finir par s’établir dans un tout autre territoire. Nous suivons la situation de près afin de la documenter au mieux. Aucun couple n’est actuellement confirmé en Wallonie, mais des analyses continuent à être menées régulièrement sur des échantillons potentiels issus du loup, ceci notamment afin de ne pas manquer l’arrivée discrète d’un second individu.

    Avec la constitution du « Réseau Loup » et l’aide des collaborateurs que j’ai chargés de missions précises dans la perspective du retour de ce grand carnivore, nous avons mis en place toutes les garanties possibles pour assurer une cohabitation future avec cette espèce emblématique de la nature sauvage.

    Les aspects communication vers le grand public sont bien prévus et constituent un point particulier dans l’élaboration du plan de gestion du loup, coordonné par ce « Réseau Loup ».