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La sécurité routière le long de la RN504

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 8 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 03/10/2019
    • de CORNILLIE Hervé
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Des riverains de la RN504, chemin de Wiers à Péruwelz, se plaignent que celle-ci soit empruntée depuis un certain temps par de nouveaux types de véhicules (camions internationaux venant de France, motos, et cetera) leur causant des nuisances. Ils estiment que leur sécurité est en danger en raison notamment de la vitesse des engins.

    Or, le statut régional de cette route empêche la commune d’y effectuer la pose des systèmes de ralentissement demandés par ses habitants. Ces derniers, qui déclarent d’ailleurs avoir déjà contacté la Région wallonne à ce sujet, demandent le déclassement du statut de la route nationale en question, désormais régionale pour la portion concernée, afin d’y procéder à la pose des systèmes de ralentissements tant espérés.

    Madame la Ministre dispose-t-elle de statistiques sur la RN504 à hauteur de Péruwelz ?

    Si oui, la Région identifie-t-elle le passage comme dangereux ou à risque ? D’éventuels projets de sécurisation du passage sont-ils en cours ou planifiés ?

    Comme le demandent les citoyens dans leurs doléances, une coopération avec la commune peut-elle être envisagée, afin que celle-ci puisse procéder à la mise en place de systèmes de ralentissement ?

    Enfin, plus généralement, existe-t-il, comme le disent les citoyens de la route en question, une procédure permettant le déclassement d’une portion d’une route régionale en faveur des pouvoirs communaux ?
  • Réponse du 25/10/2019
    • de DE BUE Valérie
    Les chiffres en ma possession nuancent peut-être la perception qu’en ont les riverains et dont l’honorable membre me fait part dans sa question :
    - les statistiques des accidents relevés par les services de police sont plutôt rassurantes pour la N504. On ne constate pas de zone de concentration d'accidents et la fréquence d'accidents sur la N504 est nettement inférieure à la moyenne régionale ;
    - les données de trafic ne montrent pas de souci particulier. Le trafic journalier moyen s'élève entre 4 000 et 5 000 véhicules selon l'endroit, ce qui n'est pas un trafic élevé. La proportion des camions, 5 %, dans la circulation est assez faible et correspond à une circulation de desserte des magasins et des entreprises locales. Les relevés de vitesse ne témoignent pas de vitesses pratiquées particulièrement excessives.

    Que l’honorable membre soit assuré du fait que le cadre de vie des riverains et la sécurité de tous les usagers sont véritablement ma priorité en tant que Ministre en charge de la Sécurité routière et qu’un soutien important est apporté aux zones de police dans le champ des compétences régionales.

    Avant d'envisager tout aménagement tel que des chicanes, des dispositifs surélevés et autres « ralentisseurs » de vitesse, il s'agit d'effectuer des contrôles réguliers des vitesses pratiquées.

    C'est pourquoi la région offre un service de location de lidars permettant à chaque zone de police de contrôler gratuitement le respect des limites de vitesse pendant huit semaines par an.

    Par ailleurs, la région offre et prend en charge le placement de radars fixes, de radars franchissement de feux rouges et de radars tronçons tant sur les voiries régionales que sur les voiries communales, pour autant qu’ils remplissent naturellement certains critères objectifs d’implantation.

    L'installation de radars répressifs permanents s'envisage naturellement en concertation étroite avec les zones de police qui sont incontournables pour l'organisation et le suivi des contrôles automatisés.

    Je puis néanmoins informer l’honorable membre que le placement d'un radar permanent est à l'étude, mais aucune décision ne peut être annoncée à ce jour.

    Le déclassement de la voirie et le placement de « ralentisseurs » ne sont pas des objectifs et présentent de lourds effets secondaires comme des coups de frein et d’accélération ou des vibrations dans les maisons avoisinantes. L'objectif est la maîtrise des vitesses pratiquées. La Région est bien déterminée à agir et contribuer aux actions pour le respect des limites de vitesse existantes et appropriées.