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L'impact sur le tourisme de la nouvelle mesure d'interdiction de circulation en forêt gaumaise suite à la peste porcine africaine (PPA)

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 25 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 25/10/2019
    • de EVRARD Yves
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Débutée voici un an en Gaume, la crise de la peste porcine a fortement impacté toute une région et plus particulièrement la Gaume et a généré de gros soucis au niveau économique pour nos éleveurs et pour nos exploitants forestiers, mais aussi pour le secteur du tourisme.

    Les chemins ont été rouverts au public avant la saison touristique d’été, rendant ainsi un peu de couleurs aux établissements touristiques de la région dont l’attrait majeur est la randonnée en forêt.

    Depuis le 4 octobre, la forêt située en zone infectée (par la PPA) est à nouveau fermée aux promeneurs et aux cyclistes, à l’aube de l’arrière-saison considérée pour les hôteliers et hébergements touristiques comme une des périodes clés de l’année.

    Des mesures sont-elles étudiées pour aider le secteur touristique à traverser cette nouvelle épreuve ?

    Dans de nombreuses communes, les locations de chasse ont été revues à la baisse pour pallier au manque à gagner des propriétaires.

    Une telle mesure pourrait-elle être envisagée avec le soutien de la Région wallonne au niveau, par exemple, de la taxe de séjour réclamée aux hébergements touristiques ?
  • Réponse du 19/11/2019
    • de DE BUE Valérie
    L’analyse réalisée par l’Observatoire wallon du Tourisme (OwT) sur les chiffres mensuels 2017 et 2018 du territoire de la Gaume fournis par la DG Statistique du SPF Economie ne montre aucun impact significatif.

    Le nombre de nuitées pour la maison du tourisme (MT) de Gaume entre septembre 2018 - premiers cas de maladie détectés - et décembre 2018 a augmenté de 12 % par rapport à ces mêmes mois de 2017. Pour la MT Haute-Sûre-Forêt d’Anlier qui pourrait être concernée également, l’analyse montre une progression de 33 % des nuitées.

    Quant aux attractions de la MT Gaume, elles ont vu leur nombre de visiteurs augmenter de 5 % entre 2017 et 2018.

    Grâce aux chiffres provisoires des provinces fournis par la DG Statistique du SPF Economie, on observe un statu quo entre 2018 et 2019 pour le premier semestre.

    Des mesures ont bien entendu été prises afin d’anticiper et minimiser autant que faire se peut les pertes en réorientant notamment le touriste vers d’autres activités :
    - au niveau local, la MT de Gaume, suite à l’arrivée de la peste porcine africaine et ses éventuelles conséquences sur le tourisme de la région, a réagi très vite. Vingt-huit promenades à travers champs, bois et villages ont été créées. Elles passent toutes par des chemins autorisés aux piétons et sont disponibles en téléchargement via l’application « Izi travel » ; le Commissariat général au Tourisme a octroyé une subvention à la MT pour la réalisation d’un dépliant reprenant les points d’intérêt accessibles en forêt, une brochure et un média commenté pour les 28 balades, ainsi qu’un balisage temporaire des lieux.

    Au vu des efforts de réorganisation de la Maison du tourisme, conjointement avec le CGT et WBT, et le faible impact mesuré jusqu’à présent (cfr chiffres cités plus haut) sur le tourisme local, il n’est actuellement pas à l’ordre de jour d’envisager d’autres mesures de soutien du secteur.

    Par ailleurs, je me permets d’attirer l’attention de l’honorable membre sur le fait qu’une telle réduction de taxe de séjour réclamée aux hébergements touristiques serait malaisée à implémenter, dans la mesure où le montant de celle-ci varie d’une commune à l’autre, qu’elle est parfois calculée sur une base annuelle, que la distinction entre les hébergements reconnus et les « autres » devra s’opérer pour chaque territoire communal, et cetera. En effet, seuls les hébergements touristiques dûment autorisés par le Code wallon du Tourisme d’utiliser une dénomination protégée (délivrée par le CGT) peuvent bénéficier d’une réduction de moitié de cette taxe communale.

    Je reste cependant très attentive à l’évolution de la situation. Mon équipe rencontrera d’ailleurs tout prochainement des collaborateurs de la « task force » mise en place au niveau de la Province de Luxembourg pour faire à nouveau le point.