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Les coûts excessifs des biens et services vendus dans les aéroports wallons

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 19 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 08/11/2019
    • de CORNILLIE Hervé
    • à CRUCKE Jean-Luc, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    C’est une tendance internationale : faire payer aux passagers leurs consommations au sein des infrastructures aéroportuaires à un prix élevé. Nos aéroports wallons n’échappent pas à ce phénomène.

    Le prix plus élevé pour un produit, au sein d’un aéroport, par rapport au prix du même produit à l’extérieur de celui-ci s’explique principalement par la gestion spécifique que requiert un aéroport. Les surfaces commerciales des aéroports wallons constituent également des sources de revenus non négligeables pour ces derniers.

    Mais il faut que les biens et services proposés au sein de BSCA et Liege Airport restent accessibles aux usagers, que ces derniers ne soient pas en quelque sorte pris en otage par des prix si élevés.

    Quelle analyse le Gouvernement fait-il de la pratique décrite plus haut ?

    Existe-t-il un « benchmarking » en la matière ?

    Où se situent les aéroports wallons par rapport aux autres aéroports européens de taille similaire ?
  • Réponse du 28/11/2019
    • de CRUCKE Jean-Luc
    N’ayant pas connaissance d’études ou d’analyses en cette matière, je présume que les affirmations reprises par l’honorable membre se basent sur un ressenti.

    Concernant Liege Airport, comme il le sait, l’aéroport dispose d’une faible activité « passagers ». Les différents commerces présents dans le terminal ont fait l’objet de l’octroi d’une concession à durée déterminée sur base d’un cahier spécial des charges établi par Liege Airport. La société de gestion vérifie avant l’octroi des concessions dans ce cadre que les tarifs proposés au client final soient dans les prix du marché.

    Pour ce qui relève de l’aéroport de Charleroi, aujourd’hui les revenus non aériens, et donc les revenus de concessions, sont supérieurs aux revenus aériens dans le modèle aéroportuaire qui est le sien. Il est par ailleurs exact que les aéroports développent les activités HORECA et « duty free » de par une offre commerciale beaucoup plus étoffée que par le passé.

    Un benchmark des aéroports montre que Charleroi se situe dans une fourchette de revenus non aériens par passager identique à ceux de ses concurrents tels que les aéroports de Bergame, Eindhoven ou encore Pise.

    Au niveau « duty free », les prix sont souvent plus intéressants, notamment au niveau des produits cosmétiques.

    Au niveau des parkings, une offre de prix diversifiée a été mise en place afin de permettre une accessibilité à tous. Ces prix sont alignés sur le marché dans un milieu concurrentiel fort.
    Pour ce qui concerne l'HORECA, les prix sont généralement standardisés. Le prix d'un hamburger chez Burger King à l'aéroport ou en dehors est ainsi identique. Le coût de certaines boissons proposées dans les distributeurs est en revanche effectivement plus élevé, mais les bouteilles d'eau sont accessibles à 1 euro.

    Enfin, toutes les concessions sont attribuées au terme d’appels d’offres publiques (européens pour les plus grosses), faisant l’objet de toute la publicité nécessaire.