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Le projet du canal Seine-Nord Europe

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 92 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 22/11/2019
    • de DURENNE Véronique
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Il y a quelques jours, le Ministre français du Budget, Gérald Darmanin, annonçait que les travaux du canal devant relier le bassin parisien au nord de l’Europe via l’Escaut débuteront en 2022. Il a également ajouté que les premières péniches devraient naviguer sur le canal en 2028, soit après six années de travaux.

    Monsieur le Ministre est-il au courant de ces derniers éléments annoncés par le Gouvernement français ?

    A-t-il demandé à rencontrer son homologue français ?

    Peut-il faire le point sur le dossier ?
  • Réponse du 07/01/2020
    • de HENRY Philippe
    Dans ce dossier, il faut distinguer le projet européen Seine-Escaut dans son ensemble dans lequel la Wallonie est partenaire et le projet de canal Seine-Nord, à laquelle la question de l’honorable membre fait allusion, qui est uniquement français. Bien que la Wallonie reste attentive au développement de ce nouveau canal, notre intérêt est prioritairement tourné vers le projet Seine-Escaut et ses applications directes dans notre région.

    Le projet Seine-Escaut réunit les partenaires suivants : le Gouvernement de la République française, la société du canal Seine-Nord-Europe, la Région wallonne et De Vlaamse Waterweg. Les interactions entre ces partenaires sont nombreuses, à travers des réunions d’une Commission intergouvernementale et d’un Groupement européen d’intérêt économique.

    Le projet Seine-Escaut figure par ailleurs dans la DPR 2019-2024 : « La Wallonie continuera à s’engager dans la réalisation du projet de liaison Seine-Escaut qui vise à créer un nouvel axe de navigation reliant Paris, Anvers et Rotterdam au gabarit de 4 500 tonnes, en maximisant les retombées en termes d’emploi en Wallonie ».

    Les actions identifiées en Wallonie pour la mise en œuvre de ce projet d’ici 2030 sont :
    - la mise à gabarit Vb (4 500 tonnes) de la Lys mitoyenne ;
    - l’augmentation de la capacité sur le Haut-Escaut ;
    - la mise à gabarit Va (2 000 tonnes) des canaux de Nimy-Blaton, du Centre, Charleroi-Bruxelles versant Sambre et de la Basse-Sambre ;
    - la modernisation du canal entre Seneffe et Lembeeck ;
    - la réouverture à la classe Va (2 000 tonnes) du canal de Pommeroeul à Condé ;
    - le déploiement d’une infrastructure pour carburants alternatifs ;
    - la mise en œuvre de services de gestion du trafic ;
    - le développement de plateformes logistiques multimodales sur le réseau.

    Sur la période 2015-2022, le projet Seine Escaut représente, en Wallonie, un investissement de 171 millions d’euros pour lesquels un financement européen de 69 millions d’euros a été obtenu.