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Le problème de surpoids chez les enfants

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 40 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 22/11/2019
    • de DURENNE Véronique
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    La presse relatait récemment les conclusions d’un rapport de l’UNICEF sur la problématique du surpoids chez les plus jeunes. La Belgique n’est pas épargnée puisque, selon ce rapport, 24 % des jeunes de 5 à 19 ans sont concernés. Il ajoute également qu’entre 2000 et 2016, le nombre d’enfants souffrant de surpoids a doublé passant d’un enfant sur 10 à plus d’un enfant sur cinq.

    La problématique du surpoids chez les plus jeunes est davantage marquée au sein des familles les plus pauvres. En effet, ces ménages se tournent souvent vers une alimentation plus accessible financièrement, se traduisant généralement par une nourriture moins riche d’un point de vue nutritionnel, mais contenant davantage de graisse et de sucre.

    Madame la Ministre peut-elle m’indiquer si les chiffres présentés ci-avant pour la Belgique sont également valables pour la Wallonie ?

    Des actions sont-elles mises en place afin de lutter contre cette problématique ?

    Dans le cas contraire, compte-t-elle agir de concert avec ses homologues wallons et de la FWB, en charge de l’éducation ou des sports par exemple, afin de s’attaquer à ce phénomène et promouvoir la santé pour les citoyens ?

    Lors de la précédente législature était lancé le « Plan prévention et promotion de la santé en Wallonie Horizon 2030 ». Les axes de celui-ci font-ils référence à la mise en place d’une politique de prévention à destination des plus jeunes ?
  • Réponse du 17/12/2019
    • de MORREALE Christie
    La presse relatait récemment les conclusions d’un rapport de l’UNICEF sur la problématique du surpoids chez les plus jeunes. La Belgique n’est pas épargnée puisque, selon ce rapport, 24 % des jeunes de 5 à 19 ans sont concernés. Il ajoute également qu’entre 2000 et 2016, le nombre d’enfants souffrant de surpoids a doublé passant d’un enfant sur 10 à plus d’un enfant sur cinq.

    Selon l’Enquête de Santé Belgique 2018 réalisée par SCIENSANO, la prévalence du surpoids et de l’obésité n’a pas augmenté parmi les jeunes Wallons, elle a même légèrement diminué pour les 2-17 ans par rapport à l’enquête précédente de 2013. En 2018 par rapport à 2013, l’obésité des jeunes de 2 à 17 ans passe de 8,2 à 6 % et l’excès de poids passe de 22,5 à 20,7 %. Ces résultats restent encore préoccupants par rapport aux 4,7 % d’obésité et aux 14,8 % d’excès de poids de l’Enquête de Santé Belgique de 1997.

    Cette enquête montre qu’en Wallonie chez les jeunes de 2 à 17 ans, il n'y a pas de différence significative selon le sexe en ce qui concerne la prévalence du surpoids et de l'obésité. Par contre, on trouve des différences significatives selon l’âge : la prévalence du surpoids la plus élevée est observée chez les filles de 2 à 4 ans (plus de 30 %) et chez les garçons de 10 à 14 ans (presque 35 %). En ce qui concerne l'obésité, la prévalence est plus élevée chez les plus jeunes que chez les plus âgés (respectivement 15,7 % contre 2,2 %).

    L’enquête de consommation alimentaire 2014-2015 de l’ancien ISP aujourd’hui SCIENSANO montre que les hommes et les personnes avec un faible niveau d’éducation ont généralement de moins bonnes habitudes alimentaires que le reste de la population. Les auteurs recommandent que les personnes avec un niveau d’éducation plus faible doivent être mieux informées au sujet de l’importance d’une alimentation saine et équilibrée.

    Le WALAP inclus dans l’AXE 1 du Plan wallon de promotion et prévention de la santé (WaPPS) promeut la santé de toutes et tous par l’alimentation et l’activité physique de manière transversale et en agissant par milieux de vie ; ce qui inclut aussi bien les enfants, les jeunes et les adultes.

    Les objectifs généraux poursuivis sont les suivants :
    1. Améliorer dans toute la population wallonne les comportements favorables à la santé en matière d’alimentation ;
    2. Stabiliser et puis réduire le nombre de personnes souffrant d’obésité et de surpoids ;
    3. Réduire la prévalence de la dénutrition, notamment des personnes âgées ;
    4. Augmenter l’activité physique régulière de tous.

    L’alimentation et l’activité sont des questions systémiques et transversales par définition, ce qui implique effectivement le fait que de nombreuses actions nécessitent une concertation avec d’autres niveaux de pouvoir. C’est pourquoi le WaPPS insiste sur la nécessité d’assurer un lien entre le WaPPS et les politiques d’autres entités, dont la Fédération Wallonie-Bruxelles en matière de promotion de la santé à l’école, d’enfance, de sport, de jeunesse et d’éducation permanente. Par ailleurs, il existe déjà une convention de collaboration entre l’ONE et l’AViQ qui a été signée le 7 février 2019.

    Concernant les publics précarisés, le WaPPS a intégré les actions du Plan wallon de lutte contre la pauvreté (PWLP) en lien avec la prévention et la promotion de la santé. Il prévoit que les acteurs en prévention et promotion de la santé contribuent à l’objectif transversal de réduction des inégalités sociales de santé, ce qui est en cohérence avec la Déclaration de politique générale, en effet, l’un des objectifs de cette législature est l’opérationnalisation du WaPPS.