La mise en place d'une filière phosphore en Wallonie
- Session : 2019-2020
- Année : 2019
- N° : 63 (2019-2020) 1
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Question écrite du 22/11/2019
- de NIKOLIC Diana
- à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
Lorsqu’il est extrait du minerai de phosphate, il peut être ajouté à des engrais pour augmenter la production agricole. Le problème est que le phosphore n’est pas un élément renouvelable et qu’il n’existe actuellement aucun substitut connu. Alors que le monde entier en demande de plus en plus, l’offre de plus en plus réduite de cette matière première devient insuffisante.
Un groupe d’experts internationaux souligne que si rien n’était fait pour conserver cet élément crucial, il pourrait finir par être totalement épuisé. Au cours des 50 dernières années, l’usage des engrais à base de phosphore a été multiplié par cinq et la population humaine continue de croître : la demande devrait encore doubler d’ici 2050.
Selon les modèles actuels, les réserves de phosphore connues seront épuisées dans 80 ans. Aujourd’hui, les mélanges de produits chimiques enrichis en phosphates ne sont ajoutés qu’une seule fois dans un sol pauvre en éléments nutritifs, avant d’être entraînés en mer, polluant au passage les cours d’eau.
Pourtant, en mettant en place un système de recyclage en boucle fermée, les chercheurs affirment que le phosphate pourrait être réutilisé environ 46 fois comme carburant, engrais ou nourriture.
La Wallonie est déjà à la pointe dans de nombreux domaines pour le recyclage. Le développement d'une filière de récupération/recyclage du phosphore aurait le double avantage de purifier les cours d’eau et de récupérer une matière première dont la valeur ne fera qu’augmenter.
Est-ce une piste déjà envisagée par ce Gouvernement ?
Madame la Ministre a-t-elle déjà eu ou envisage-t-elle des contacts avec le secteur pour étudier cette possibilité ?
Réponse du 30/01/2020
- de NIKOLIC Diana