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Les pistes cyclables rétroéclairées

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 126 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 06/12/2019
    • de MATHIEUX Françoise
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Favoriser la pratique du vélo en Wallonie est une des pistes souvent évoquées pour réduire notamment le trafic. Une solution innovante pourrait être des pistes cyclables dites « rétroéclairées », qui se rechargent grâce à l’énergie solaire.

    Ce dispositif existe en Pologne où, depuis octobre 2016, une piste cyclable rétroéclairée par l’énergie solaire a vu le jour sur un tronçon de 200 mètres de long. Ce projet est rendu possible grâce au revêtement du sol constitué de particules luminescentes capables d’absorber la lumière du soleil. Le matériau utilisé pour la piste diffuse de la lumière pendant plus de 10 heures, ce qui permet d’éclairer un tronçon durant toute la nuit.

    Une piste rétroéclairée existe également aux Pays-Bas.

    Mais ce genre de piste cyclable est-il transposable à la réalité wallonne ?

    Ce genre de piste cyclable peut-il être envisagé partout selon Monsieur le Ministre ? Une étude de faisabilité en Wallonie est-elle envisagée ?

    Qu’en est-il par ailleurs de la matérialisation des pistes cyclables en Wallonie ? Quels sont les objectifs wallons dans ce domaine pour cette législature ?
  • Réponse du 21/01/2020
    • de HENRY Philippe
    Des pistes rétroéclairées ne sont pas des pistes éclairées, mais plutôt un chemin balisé qui permet à l’usager de se « repérer » pour parcourir l’itinéraire. Il ne sera jamais question, avec ce genre de technique, de permettre à un cycliste d’anticiper des obstacles ou de voir son environnement pour lui donner un sentiment de sécurité.

    Il n’est pas envisagé de transposer ces tests de pistes lumineuses en Wallonie pour plusieurs raisons : le coût (et la provenance) des pigments lumineux ajoutés au revêtement ou à la peinture utilisée dans les marquages, la durabilité de ces produits non encore éprouvée, la nécessité de disposer d’une piste cyclable en milieu ouvert et fortement dépendante de l’ensoleillement et, au final, le fait qu’il ne s’agit pas d’une solution de substitution à un éclairage habituel puisqu’il n’y a présence de luminosité, dans certaines conditions, qu’au niveau du sol de la piste et pas dans l’environnement de cette dernière.

    Conformément à la Déclaration de politique régionale, l’objectif du Gouvernement wallon est d’aménager des infrastructures cyclables de qualité, confortables et sécurisées, offrant une véritable alternative aux déplacements motorisés. Le choix du type d’infrastructure cyclable (piste cyclable séparée, chemin réservé de type RAVeL, piste cyclable marquée, bande cyclable suggérée, espace partagé, et cetera) est réalisé en fonction du contexte dans lequel elle se trouve : vitesse, trafic journalier, emprises disponibles. En milieu urbain, l’éclairage des infrastructures cyclables sera pris en compte, comme cela a par exemple été fait sur la liaison cyclopiétonne entre le RAVeL de la Ligne 38 à Vaux-sous-Chèvremont et le RAVeL de l’Ourthe et la gare de Chênée mise en service en avril dernier. Enfin, l’entretien du marquage des pistes cyclables existantes fait partie des priorités.

    Par ailleurs, il y a lieu de veiller à maintenir une rugosité suffisante de la piste cyclable : un éventuel système comprenant des particules luminescentes devrait être examiné sous cet aspect.