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Les métiers d'avenir identifiés par le FOREm

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2019
  • N° : 63 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 11/12/2019
    • de DISABATO Manu
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    L’Office wallon de l’emploi a récemment répertorié parmi ses 64 métiers porteurs, 18 métiers d’avenir, notamment par la création de nouveaux secteurs et par la numérisation de certains secteurs plus anciens, essentiellement dispensés par l’UAP.

    Si ces métiers ne sont actuellement pas forcément en pénurie, ils offrent tout de même de belles perspectives d’avenir pour ceux qui s’y destinent, ainsi que pour la Wallonie.

    Le FOREm semble insister sur le fait que ces « professions anciennes » s’hybrident et évoluent avec la numérisation.

    Je souhaiterais interroger Madame la Ministre de manière croisée : au-delà du seul enjeu de la numérisation et en lien avec un autre élément contenu dans la Déclaration de politique régionale, à savoir le verdissement des métiers, comment entrevoie-t-elle ce verdissement dans ces types de métiers porteurs du FOREm ?

    Au-delà de la numérisation, le service avenir du FOREm étudie-t-il aussi cet enjeu ?

    D’autre part, et de manière plus générale, comment a-t-elle traduit, si c’est déjà le cas, cet élément de la DPR ? Par quels moyens identifier et booster ces métiers pour atteindre notamment les aspects de transition écologique et économique de la DPR et anticiper les évolutions dans les transitions ?
  • Réponse du 18/12/2019
    • de MORREALE Christie
    Au-delà de la numérisation, la transition environnementale touche de nombreux métiers mobilisant des compétences qui évoluent/s’hybrident ou tout simplement apparaissent. Une des missions du FOREm, via son service d’analyse du marché de l’emploi et de la formation, est de pouvoir identifier, voire anticiper, les évolutions de ces métiers, ainsi que les compétences concernées afin, d’une part, d’y sensibiliser le public et l’ensemble des acteurs du marché de l’emploi, mais aussi d’adapter l’offre de formation proposée aux chercheurs(euses) d’emploi comme aux travailleurs(euses).

    Le Service de Veille, Analyse et Prospective du FOREm rend ainsi compte de la question de la « transition environnementale » (https://www.leforem.be/MungoBlobs/1391438586405/20180116_Synthese_metiers_cles_par_DAS.PDF) des métiers depuis plusieurs années. Plusieurs analyses, que l’honorable membre peut consulter sur le site du FOREm (https://www.leforem.be/chiffres-et-analyses/prospectives.html), décrivent l’évolution des compétences recherchées pour ces métiers.

    Pour rappel, les métiers verts (les activités de captage, de traitement et de distribution d'eau (Code NACE 36) ; la collecte et le traitement des eaux usées (Code NACE 37) ; la collecte de déchets, le traitement et l'élimination des déchets, la récupération (Code NACE 38); la dépollution et autres services de gestion des déchets (Code NACE 39)) concernent des professions dont les compétences mises en œuvre sont directement liées au secteur de l’environnement et de la gestion des déchets et qui contribuent à prévenir, maîtriser les impacts négatifs sur l’environnement. Les métiers « verdissants » ( cela regroupe des métiers beaucoup plus variés comme les métiers des secteurs de la construction, de l’agriculture, de l’entretien des espaces verts, de l’industrie, du tourisme, de l’alimentaire, et cetera) sont ceux qui sont indirectement liés à l’environnement, qui intègrent de nouvelles compétences dites « vertes » pour prendre en compte la dimension environnementale dans le métier.

    Enfin, le métier de « valoriste », qui fera très prochainement l’objet d’une analyse publiée sur le site du FOREm, complète l’éventail. Les compétences du métier de « valoriste » sont actuellement principalement mobilisées au sein des entreprises d’économie sociale, actives dans le réemploi et le recyclage des ressources, mais elles seront demain nécessaires à toutes les entreprises et constituent une réelle plus-value pour celles-ci.

    Pour répondre à ces besoins en main-d’œuvre et en compétences, le FOREm active une série de dispositifs, tels le « Coup de Poing Pénuries » et l’Incitant +, le PFI, les Mardis d’avenir ou encore les « jobday ».

    Récemment, le FOREm s’est associé à Coberec et Go4circle, les fédérations professionnelles qui regroupent les entreprises privées du secteur des déchets et de l’économie circulaire, pour l’organisation, le 24 octobre dernier, de « jobday » sur l’ensemble du territoire wallon. Cette action s’inscrivait dans la campagne de promotion des métiers en pénurie dans le secteur pour laquelle Go4Circle avait obtenu un financement sous la précédente législature.

    Au niveau de la formation, depuis 2004, le Centre de compétence FOREm dédicacé aux Secteurs verts dispense des formations dans le secteur agronomique en Wallonie (jardinier, arboriste grimpeur, maraîcher…). Par ailleurs, dans les missions des centres de compétence, figure l’organisation d’un pôle de veille, d’information et de sensibilisation aux métiers et aux techniques liés aux secteurs verts.
    Avec près de 30 000 emplois, les secteurs verts prennent une ampleur de plus en plus importante sur le marché de l’emploi.

    Pour tenter de répondre aux besoins du secteur, le Centre de compétence Secteurs verts a dispensé, en 2018, 56 200 heures de formation à plus de 730 personnes. Avec un taux d’insertion de 80 %, les 13 formations dispensées par le centre insèrent de manière durable sur le marché de l’emploi et concernent des métiers peu ou pas délocalisables.
    Depuis septembre 2019, le Centre de compétence développe deux nouvelles formations avec pour ambition de former 9% de personnes supplémentaires :
    - une formation en parcs et jardins qui combinera les volets entretien et aménagement ;
    - une formation pour la pose de toitures végétales.

    Autre objectif : l’intégration des nouvelles technologies dans l’ensemble des formations dispensées par le centre. Ces nouvelles technologies sont d’ailleurs déjà présentes dans la formation « maraîcher biologique », via le concept de « smart farming ».

    En outre, le Centre de compétence FOREm Environnement propose désormais une nouvelle formation de facilitateur en économie circulaire, actuellement en test. Les Centres de formation dans le secteur de la construction proposent également des formations orientées PEB (performance énergétique des bâtiments) et technologies du BIM et nouveaux matériaux en lien avec le développement durable.

    Enfin, les dispositifs d’aide à l’emploi et les incitants financiers à la formation des travailleurs, comme le prévoit la Déclaration de politique générale, doivent être évalués. Tous les dispositifs seront « screenés » à l’aune de leur impact sur l’emploi, mais aussi sous l’angle du genre et, le cas échéant, de leur impact environnemental.