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La qualité des eaux souterraines et de surface en Wallonie

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 107 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 13/01/2020
    • de DURENNE Véronique
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Lors des mois de septembre, octobre et novembre 2019, l'équipe de surveillance environnementale de la SPAQuE, entreprise chargée de la réhabilitation des décharges et friches industrielles polluées, a effectué le suivi de la qualité des eaux souterraines et de surface de 18 sites wallons.

    Quels sont les 18 sites concernés ?

    Madame la Ministre peut-elle me communiquer les résultats de ce suivi ?

    Quelle est son analyse de ces résultats ?

    Pourrait-elle faire le point sur la pollution de l'ensemble des eaux en Wallonie, aussi bien en sous-sol qu'en surface ?
  • Réponse du 21/04/2020
    • de TELLIER Céline
    A l’échelle de la Wallonie, la Société publique d'aide à la qualité de l'environnement (SPAQuE) est en charge des principaux sites ayant historiquement pollué les eaux, mais il s’agit d'une partie relativement limitée des sites suivis.

    Cette surveillance environnementale consiste à suivre l’évolution des impacts potentiels d’un site sur son environnement. Le plus souvent, il s’agit d’un suivi de la qualité des eaux souterraines, qui constituent une voie privilégiée de transfert des polluants. Des mesures permettant de suivre l’évolution de la production résiduelle de biogaz sur certaines décharges sont également réalisées.

    En 2018, 28 sites avaient fait l’objet d’une campagne de suivi analytique, ce qui a représenté 167 prélèvements d’eau ou de sédiments et plus de 1900 analyses.

    En automne 2019, le suivi s’est focalisé sur les 18 sites suivants, composés d’anciennes décharges et de friches industrielles réparties sur l’ensemble du territoire wallon :
    1. Décharge d'Anton à Andenne
    2. Crayère des Fonds de Morvau à Binche
    3. Petit Bruxelles à Boussu
    4. Le Marais à Boussu
    5. Les 40 Bonniers à Braine-le-Château
    6. Warichaix - La Favarge à Braine-le-Comte
    7. Aux Bouquettes à Dalhem
    8. Chemin de Surisse à Dalhem
    9. Décharges des Isnes à Gembloux
    10. Les Gallosys à Hannut
    11. Fontilloi à Namur
    12. Décharge de Limoy à Namur
    13. ABL à Sambreville
    14. Incinérateur Lebrun à Sambreville
    15. Bois Saint-Jean à Seraing
    16. Décharge d'Ormont à Tournai
    17. Décharge de Mellery à Villers-la-Ville
    18. Pont du Diable à Walcourt

    Pour chaque site ayant fait l’objet d’opérations de contrôle, le bilan de surveillance est l’occasion de pointer des sites particulièrement problématiques ou, plus simplement, de réévaluer les stratégies de suivi.
    Les résultats des investigations de cette campagne d’automne sont en cours de validation.

    Par ailleurs, dans la même optique que la SPAQuE, des monitorings de surveillance temporaires sont sans cesse initiés, poursuivis puis stoppés par le Service Public de Wallonie pour vérifier l'évolution des pollutions industrielles dans l'eau souterraine avant, pendant et après travaux.

    Ainsi, ces cinq dernières années, une telle surveillance a été exercée sur plus de 400 sites. Ces monitorings sont d’une grande utilité car ils permettent d'actualiser l'état local des pollutions et de pouvoir réagir rapidement si une aggravation non prévue est constatée dans l'eau souterraine. Ils permettent également de vérifier que les travaux de dépollution d'un site ont été suffisants pour éliminer le risque de dispersion de la pollution au sein de la nappe aquifère.

    En application de la Directive-cadre sur l’Eau en 2000, l’état chimique des masses d’eau souterraine est évalué globalement par masses d’eau qui sont au nombre de 34.

    Le passé industriel de notre région a aussi eu, et a encore aujourd'hui, une incidence sur la qualité des eaux souterraines. Toutefois, la majorité des altérations des masses d'eau s'observent à la suite de pollutions ou de pressions diffuses, d’origine principalement agricole, via l'épandage d'engrais et de pesticides.

    Exceptionnellement, les gros bassins industriels ou les impacts liés à de grosses agglomérations peuvent avoir des effets combinés, qui impactent une masse d'eau de manière plus globale ou diffuse. Deux masses d’eau souterraine ont ainsi été déclassées dans le dernier état des lieux réalisé en 2015. Une troisième est localement à risque de ce point de vue.

    En ce qui concerne les eaux de surface, il est malaisé de faire le lien entre l’existence de sites contaminés ou de points de rejets industriels importants et le bon état chimique ou écologique d’ensemble de nos 352 masses d’eau.

    En effet, certains sites peuvent avoir un impact local sur des tronçons de rivière ou de petits affluents mais ceux-ci sont vraisemblablement masqués au niveau des masses d’eau.

    Pour tout ce qui concerne la Directive-cadre sur l’eau, les Plans de gestion par district hydrographique et les fiches masses d’eau (état, objectifs, mesures), un site dédié est consultable à l’adresse suivante : http://eau.wallonie.be