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L'appel à projets "Capteur CO2"

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 121 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 21/01/2020
    • de DURENNE Véronique
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Dans son édition du 11 décembre dernier, le journal L'Avenir relatait le lancement d'un appel à candidatures lancé par l'Institut scientifique de Service public (ISSeP) à destination des écoles pour un projet baptisé « Capteur CO2 », sur demande de Madame la Ministre.

    Dans le cadre de celui-ci, nous apprenons que l'ISSeP mettra à disposition des écoles des capteurs de CO2 qui collecteront des données pendant trois mois au cours de l'hiver 2020-2021. Ces données seront ensuite analysées par l'ISSeP.

    Toujours d'après L'Avenir sont visées les classes de 4e, 5e et 6e primaires, ainsi que les 1re et 2e secondaires. Les écoles retenues pour l'appel à projets s'engagent au préalable à une séance d'information sur la pollution intérieure. L'analyse des résultats s'accompagnera d'un projet pédagogique qui pourrait s'intégrer dans le programme scolaire.

    Quel est le montant du budget prévu pour cet appel à projet ?

    Quelles conditions une école doit-elle respecter afin de pouvoir être candidate ?

    Comment se passe la sélection ? Sur quelles bases les établissements retenus seront-ils choisis ?

    Ce projet devant être intégré au sein d'un projet pédagogique, Madame la Ministre a-t-elle pu en discuter avec son homologue de la Fédération Wallonie-Bruxelles chargée de l'Enseignement ?

    Quand connaîtrons-nous les premiers résultats des analyses de l'ISSeP ?

    Quels sont les objectifs à long terme d'une telle initiative ?
  • Réponse du 21/04/2020
    • de TELLIER Céline
    Le projet « Capteur CO2 » est l’un des projets du Plan Environnement-santé (ENVIeS). Le budget prévu pour ce projet est de 199 563 euros réparti sur trois années (2019 – 2021).

    Ce projet concerne l’ensemble des écoles de Wallonie. La seule condition à respecter pour prendre part au projet est d’accepter de participer à une séance d’informations.

    Le comité de pilotage du projet a décidé de limiter l’accès au projet aux classes de 4e, 5e, 6e primaires et 1re et 2e secondaires. Ce choix est issu de plusieurs réflexions :
    - les enfants de cet âge sont potentiellement réceptifs à la problématique et peuvent activement prendre part au projet. Un élève pourrait, par exemple, être désigné responsable de la surveillance des valeurs de concentration et de la gestion de la ventilation de la classe ;
    - les projets pédagogiques qu’il est possible de proposer en lien avec le projet et le capteur offert s’intègrent aisément dans les programmes de cours de ces années scolaires (respiration, photosynthèse, établissement de graphiques et calculs statistiques, éducation à l’environnement, etc.) ;
    - à l’école primaire et parfois en début de secondaire, les élèves se déplacent peu et restent la plupart du temps toute la journée dans la même classe. Cet élément est intéressant pour l’étude et pour l’exploitation finale des données.

    Le projet prévoyant de fournir 800 capteurs, il est possible que l’ensemble des candidatures soient acceptées. Cependant, si une sélection devait être effectuée, les règles suivantes seraient appliquées :
    - limitation à un seul capteur par école ;
    - répartition géographique homogène sur le territoire wallon et entre écoles rurales et urbaines ;
    - partage équitable entre les écoles primaires et secondaires.

    Les résultats des essais seront disponibles à la fin du 1er semestre 2021. Chaque école recevra un rapport personnalisé, reprenant ses résultats ainsi qu’éventuellement des recommandations de ventilation. L’ISSeP rédigera également un rapport global.

    Les objectifs d’une telle initiative sont d’une part, de sensibiliser le monde enseignant et les élèves à la pollution intérieure et à l’importance de ventiler les locaux de manière correcte, et d’autre part, de pouvoir évaluer cette qualité de l’air intérieur et, au besoin, la nécessité d’entreprendre d’autres actions pour l’améliorer.