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La collaboration entre les pouvoirs publics et les services de navigation routière ainsi que la définition de "no-go zones"

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 213 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 28/01/2020
    • de de COSTER-BAUCHAU Sybille
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    Agacés par la congestion croissante de nos routes, les automobilistes sollicitent de plus en plus souvent les systèmes de navigation routière pour les sortir d'embarras ou, plus simplement, déterminer l'itinéraire le plus rapide. Or, ces derniers ne tiennent pas compte, par exemple, de la nature des lieux traversés, abords d'écoles, quartiers résidentiels.

    C'est pourquoi la Ministre flamande de la Mobilité a annoncé qu'elle allait entrer en contact avec les entreprises de navigation routière (Michelin, Routeplanner, Google Maps, Waze, et cetera) afin de définir, avec eux, des « no-go zones » vers lesquelles ces systèmes de navigation éviteraient d'envoyer leurs usagers. Il s'agit non seulement des abords d'écoles, mais également de zones d'habitat autrefois tranquilles et aujourd'hui transformées en itinéraires alternatifs.

    En Brabant flamand, dans la Commune de Kortenberg, des caméras intelligentes permettent par exemple d'interdire l'accès à certaines voiries aux heures d'entrée et de sortie des écoles. D'autres communes optent pour des plans de circulation plus complexes ou tentent de contrecarrer l'utilisation exagérée de certaines routes secondaires en les plaçant par exemple en sens unique ou en circulation locale, alors que cela n'aurait pas lieu d'être s'il n'en était pas fait un usage abusif.

    Monsieur le Ministre prendra-t-il des initiatives similaires, en prenant contact avec les entreprises de navigation routière, éventuellement en collaboration avec ses homologues bruxellois et flamand ?

    Est-il envisageable de venir en appui technique des communes afin de les aider à gérer cet afflux de trafic automobile dans des zones inappropriées ?
  • Réponse du 06/03/2020
    • de HENRY Philippe
    La maîtrise de l’espace public est une préoccupation majeure pour le SPW. Cela permet d’instaurer des politiques d’exploitation et de gestion des événements. Le problème que l’honorable membre évoque est présent partout en Europe.

    Le calcul des itinéraires proposés par un GPS est fonction des paramètres suivants :
    - le fonds de carte et son niveau de mise à jour ;
    - l'algorithme de calcul de l'itinéraire du GPS ;
    - des choix opérés par l’utilisateur (le plus court, le plus rapide, et cetera).
     
    Les fonds de carte sont principalement réalisés par deux entreprises dominantes sur le marché, mais des solutions libres et gratuites, qui s'appuient sur une large communauté d'utilisateurs existent également. La mise à jour des cartes est fonction soit de ces sociétés, soit des utilisateurs. Les mises à jour des GPS des usagers ne sont pas toujours rapides et dépendent du type de contrat de mise à jour de leur système et de la version de base présente dans le GPS à l'acquisition. Chaque fournisseur de système GPS dispose de son propre algorithme de calcul d’itinéraire. Ces algorithmes tiennent compte de différents paramètres comme le type de route. Pour éviter certains problèmes inhérents aux algorithmes, des communes mettent en place des stratégies (signalisation, feux, contrôle de la circulation locale, et cetera).

    Notre administration entend mettre en place une collaboration directe avec les fournisseurs de services GPS car cette question a des répercussions importantes sur la mobilité au niveau régional et au niveau communal. Pour cela il faut une action concertée en Belgique, mais surtout en Europe. Des contacts sont initiés par le SPW pour avancer sur cette problématique.