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La sécurité routière en Wallonie

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 103 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 28/01/2020
    • de DURENNE Véronique
    • à DE BUE Valérie, Ministre de la Fonction publique, de l'Informatique, de la Simplification administrative, en charge des allocations familiales, du Tourisme, du Patrimoine et de la Sécurité routière
    Dans une interview publiée dans La Dernière Heure du 18 décembre dernier, Madame la Ministre faisait le point sur la sécurité routière en Wallonie, ainsi que sur les mesures qui seront prises au cours des prochaines années afin d'améliorer celle-ci et de diminuer le nombre de tués sur les routes.

    Parmi ces mesures, elle annonce notamment qu'un budget de 1 million d'euros dévolu à la prévention et à la sensibilisation sera débloqué , pas seulement par les canaux d'information traditionnels, mais aussi par les réseaux sociaux ou encore via l'école.

    Comment compte-t-elle répartir cette enveloppe ?

    Elle annonce également l'installation de 200 radars supplémentaires, dont certains ont déjà été installés dans le cadre du Plan 2019-2021.

    Pourrait-elle fournir une cartographie des dispositifs déjà installés ou prévus ?

    Quels sont les critères de sélection concernant les futurs endroits qui seront équipés de ces dispositifs ?
  • Réponse du 14/02/2020
    • de DE BUE Valérie
    L’axe relatif à la prévention et à la sensibilisation est fondamental dans le cadre des mesures visant l’amélioration de la sécurité routière et ainsi la diminution du nombre de tués sur les routes.

    Dans cet objectif global, un budget relativement important a effectivement été dégagé pour sensibiliser les enfants en milieu scolaire.

    Cette enveloppe s’articule essentiellement autour de 4 actions :

    Les deux premières actions se concentrent sur des appels à projets pour « l’Éducation à la Mobilité et à la Sécurité routière » (EMSR) au sein des établissements scolaires.
    Ceux-ci ont été lancés tout récemment, précisément le 21 janvier dernier.

    1) La première action se traduit par un appel à projets pour « l’Éducation à la Mobilité et à la Sécurité routière » (EMSR) au sein des établissements scolaires. Un budget de 90 000 euros y est consacré. Cet appel à projets, lancé le 21 janvier dernier, est organisé à destination des communes et des associations sans but lucratif invitées à proposer un projet de sensibilisation des enfants à la sécurité routière.
    Les lauréats seront connus à la fin du mois de juin ou au début du mois de juillet. La mise en place effective des projets dans les écoles est prévue dès le mois de septembre 2020.

    2) La seconde action se traduit également par un appel à projets lancé le 21 janvier dernier, pour lequel un budget de 50 000 euros est alloué à destination des référents en « EMSR » au sein même des établissements scolaires de l’enseignement fondamental.
    Un référent est une personne-ressource spécialement formée en matière de sécurité routière. La présence d’un référent au sein d’une implantation constitue donc une étape préliminaire afin de pouvoir répondre à l’appel à projets et prétendre à l’obtention d’une subvention.
    Dans la mesure où le bénéfice d’une telle personne-ressource, riche en informations, outils et bonnes pratiques en matière de sécurité routière, est incontestable, cet appel à projets peut encourager les établissements scolaires à inciter leurs enseignants à suivre ladite formation.
    En outre, mené ou coordonné par une personne spécialement formée, le projet ne peut être que mieux organisé, suivi et réussi.

    3) Ma volonté est de poursuivre les actions entreprises avec les enfants au-delà de l’enseignement fondamental et mener des opérations de sensibilisation similaires à destination des jeunes. C’est pourquoi, jusqu’alors uniquement réservées à l’enseignement maternel et primaire, ces formations sont dorénavant proposées aux enseignants et éducateurs de l’enseignement secondaire. À partir de cette année 2020, un budget complémentaire de 30 000 euros est ainsi prévu afin de former ces nouveaux référents EMSR autour des thèmes tels que les jeunes et le risque ou encore la sécurité routière du conducteur et du passager, du piéton, du cycliste, du conducteur de cyclomoteurs, motards et de l’utilisateur des nouveaux engins de déplacement.

    En plus de découvrir les nombreux outils disponibles en la matière et vivre des séquences d’animation à reproduire avec les élèves, les participants pourront réfléchir à des actions concrètes et projets possibles à mener au sein de leur école et aux moyens nécessaires à leur mise en œuvre.

    Une première formation s’est d’ores et déjà déroulée courant janvier.

    Cette nouvelle étape constitue une continuité essentielle en vue de notre objectif global de prévention à la sécurité scolaire.

    4) La quatrième action est entreprise via les Gouverneurs des cinq provinces wallonnes auxquels une subvention d’un total de 742 500 euros est accordée afin de leur permettre de mener des opérations de sensibilisation, de prévention et de formation à la sécurité routière.
    En pratique, dans chaque province, deux policiers, vêtus de leur uniforme, sont mobilisés pour assurer la prévention et l’éducation dans les écoles primaires, au moyen de leçons théoriques et pratiques.

    Voici donc, de manière détaillée, comment est ventilé ce budget de près de 1 million d’euros.

    Le développement de ces actions démontre que la formation des enfants à la sécurité routière est capitale. Elle permet d’intégrer les bons comportements dès le plus jeune âge et participe à la prise de conscience des parents.

    Les nombreuses et diverses campagnes de sensibilisation menées par l’agence wallonne pour la sécurité routière (AWSR) viennent évidemment s’ajouter à cette attention particulière au milieu scolaire.

    Indubitablement, le contrôle/sanction doit à son tour compléter la sensibilisation faite par les campagnes médiatiques de l'AWSR et par les diverses actions des partenaires en sécurité routière.
    La sensibilisation et les contrôles routiers se renforcent mutuellement.

    Une cartographie des radars permanents existants et planifiés a déjà été diffusée par voie de presse. Nous examinons le moyen le plus adapté pour une mise à disposition grand public d'une cartographie de l'ensemble des radars permanents.

    Tous les radars permanents sont systématiquement annoncés et signalés. Le souhait est d'avertir les usagers qu'ils risquent d'être contrôlés à ces endroits qui sont des zones sensibles du réseau routier sur le plan de la sécurité routière.

    L'objectif n'est pas de verbaliser ou de surprendre les automobilistes par ces contrôles, mais l'objectif est d'amener les usagers à respecter la limite de vitesse.

    En Wallonie, en concertation avec les services de police et de la Justice, la démarche est de cibler les zones à risque, de s'assurer de la crédibilité et de la cohérence de la limite de vitesse à l'endroit du contrôle et d'annoncer le contrôle.

    De par leur connaissance de terrain, les zones de police établissent leurs besoins en contrôles routiers et les thématiques prioritaires. Elles établissent également une stratégie de contrôles : contrôles mobiles, contrôles semi-fixes (lidars), contrôles fixes ou permanents.

    Les zones de police introduisent alors leurs demandes de placement de radars permanents. La Région marque son accord pour le placement et la prise en charge des radars après concertation et examen de certains points d'attention :
    - une limite de vitesse cohérente et crédible en fonction du contexte routier ;
    - insécurité routière dans les environs ;
    - trafic présent et vitesses pratiquées ;
    - lieux plus sensibles (agglomération, carrefour, passage piéton, arrêt de bus …) ;
    - types de radars appropriés à la situation (radars fixes, radars tronçons, franchissement de feux rouges, remplacement d'un ancien radar ou nouveau site …) ;
    - critères techniques d'installation (distance de raccordement électrique, virage, place disponible …) ;
    - densité de radars dans un souci d'équité entre zones géographiques.

    La Région s'est engagée à installer près de 200 radars, respectivement 160 radars fixes, 24 radars tronçons et 11 radars feux, dont le déploiement nécessitera une année complète.

    Avant de marquer accord sur de nouveaux placements de radars, mes services sont chargés de réaliser ce premier « train » de placement.