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La plantation de forêts comestibles en Wallonie

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 179 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 11/03/2020
    • de de COSTER-BAUCHAU Sybille
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Ce 20 janvier 2020, le journal Le Soir mettait en avant un projet à hauteur du zoning de Thuin-Lobbes. Une vingtaine de bénévoles ont planté des arbres dans une parcelle d'un hectare. Cela est le point de départ de ce qui est censé devenir la première forêt comestible communale de Wallonie. Cette initiative, dont l'association « Les Petits Semis » est à l'origine, a pour but de réintégrer la biodiversité dans l'espace urbain, de lutter contre le réchauffement climatique par le reboisement et de fournir un réservoir partagé de nourriture.

    On prévoit que dans une dizaine d'années cette forêt sera autonome et nécessitera peu d'entretien. Ce projet a mobilisé un budget de 4 000 euros pour réussir à planter 5 000 spécimens de légumes et 2 000 arbres fruitiers. Par ailleurs, on estime qu'un demi-hectare suffit pour nourrir 10 personnes à l'année.

    Nous avons là un projet qui sert de modèle et qui n'est d'ailleurs pas le seul. Mouscron, Gembloux ou Rhode-Saint-Genèse suivent la même voie.

    Quel est l'avis de Madame la Ministre sur ces initiatives ?

    Vu les enjeux environnementaux, ne peut-on pas envisager ce type de projets à plus grande échelle ?
    Si tel est le cas, qu'a-t-elle prévu de mettre en œuvre ?
  • Réponse du 12/03/2020
    • de TELLIER Céline
    Le projet agroforestier de Lobbes se veut devenir à moyen terme un espace d’environ 1 hectare constitué d’arbres et d’arbustes, pour la plupart fruitiers, de plantes herbacées vivaces et de plantes racines. Le but est de créer une « forêt comestible », comme le sont certaines forêts naturelles primaires.

    Situé sur un terrain de la commune, le projet vise principalement à :
    - lutter contre le réchauffement climatique en séquestrant du carbone atmosphérique et en favorisant une alimentation locale ;
    - renforcer la résilience alimentaire de la région et éventuellement la sécurité alimentaire des plus démunis ;
    - renforcer la biodiversité animale et végétale locale ;
    - stimuler la création d’autres projets du même type.

    Actuellement, le projet n’en est qu’à ses débuts. La première phase vient de s’achever avec la plantation à la mi-janvier 2020 d’une quarantaine d’arbres, principalement fruitiers. Ceux-ci ont été distribués gratuitement par le Département de la nature et des forêts (DNF), dans le cadre de la Semaine de l’Arbre 2019.

    La plantation continuera ensuite par étapes sur plusieurs années avec des arbustes, notamment des petits fruitiers, ainsi que des plantes couvre-sol.

    D’une manière générale, je souhaite encourager ce type de projet de transition, car il inclut une dimension participative et sociale forte, et s’appuie sur des solutions basées sur la nature.

    Par ailleurs, je demanderai à mon administration d’évaluer ce type de projet sur base d’expériences équivalentes plus abouties et, le cas échéant, de suivre de près le développement de projets en cours.

    Enfin, sur base de cette analyse plus pointue, j’envisagerai les possibilités d’encourager à l’avenir ce type de projets.