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La présence de la chenille processionnaire en Wallonie

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 288 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 29/06/2020
    • de DURENNE Véronique
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Depuis un an maintenant, la Wallonie accueille une nouvelle espèce sur son territoire. Il s'agit de la chenille processionnaire. Des centaines de nids ont été découverts ces dernières semaines, principalement dans les Ardennes et en Province de Liège.

    La chenille processionnaire est une espèce urticante qui, en expulsant ses poils, irrite les voies respiratoires et provoque des démangeaisons cutanées ainsi que des sensations de brûlure.

    Ces chenilles se reproduisent très rapidement et représentent un souci, non seulement pour l'être humain, pour les animaux, mais également pour les forêts puisqu'elles se nourrissent de feuilles de chêne.

    Madame la Ministre est-elle au courant de la situation ?

    Des initiatives ont-elles déjà été prises afin d'endiguer ce problème ?
    Le cas échéant, quelles sont-elles ?

    Quelle réaction doit avoir le citoyen qui découvrirait un nid dans son jardin ?

    À qui doit-il s'adresser ?
  • Réponse du 01/09/2020
    • de TELLIER Céline
    La problématique de la chenille processionnaire du chêne est suivie par le Département de la Nature et des Forêts (DNF) au travers de l’Observatoire Wallon de la santé des forêts (OWSF) depuis 2013.

    Les premiers nids de la chenille processionnaire du chêne ont été détectés en Wallonie en 2018 dans le sud de la province de Luxembourg. Les poils urticants émis par les chenilles, qui persistent aussi dans les nids après l’envol des papillons, peuvent effectivement causer des démangeaisons voire des réactions allergiques plus aiguës.

    L’insecte est largement présent en Europe et tout autour de nos frontières. Son éradication n’est pas envisageable vu le coût de cette opération et le risque quasi certain d’échec de cette dernière.

    Une task force permanente assure la gestion de la problématique de la chenille processionnaire du chêne en Wallonie. Celle-ci est composée du DNF, de l’OWSF, des services de communication externe du Secrétariat général du Service public de Wallonie (SPW), de la Cellule permanente Environnement-Santé, du SPW Intérieur et du Centre régional de Crise (CRC-W). L’Union des Villes et des Communes y est également associée.

    Le CRC-W assure spécifiquement une interface de coordination avec les autorités locales, les zones de secours et les Services des Gouverneurs de Province.

    La communication à destination des acteurs locaux et du grand public sur les risques sanitaires liés à la présence de chenilles processionnaires du chêne et sur les consignes à respecter constitue la mission centrale de cette task force.

    À ce titre, les actions suivantes ont été réalisées cette année :
    - une campagne de communication à l’attention des communes, des zones de secours, du milieu forestier et de la population via un site internet dédié à la chenille processionnaire du chêne en Wallonie;
    - la formation de 480 personnes issues des communes, gouvernements provinciaux, zones de secours, administration régionale et professionnels de la gestion des nuisibles;
    - la mise à disposition de matériel de communication pour les administrations et le public sur le site internet dédié;
    - un monitoring de la situation sur base des remontées de terrain effectuées par les communes est tenu à jour.

    Complémentairement à la liste de prestataires qualifiés utilisée actuellement lorsqu’il est nécessaire de détruire des nids, l’activation d’une centrale d’achat ou d’un marché public est en cours de discussion au sein de l’administration.

    Le citoyen qui découvrirait un nid dans son jardin ne doit absolument pas y toucher. Il doit contacter au plus vite son administration locale afin d’obtenir l’aide nécessaire pour lui permettre de faire face au problème.