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Le suivi du soutien aux handipreneurs

  • Session : 2019-2020
  • Année : 2020
  • N° : 239 (2019-2020) 1

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  • Question écrite du 15/07/2020
    • de DISABATO Manu
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Début juin, j'interrogeais le collègue de Madame la Ministre, le Ministre Borsus, concernant le soutien aux handipreneurs wallons dans le cadre de ses compétences économiques. Ce secteur est fort actif et demandeur sur notre territoire, prêt à la mise en place de nombreux projets porteurs tant dans le secteur marchand que non-marchand. Cependant, les handipreneurs doivent encore aujourd'hui faire face à de nombreux obstacles, notamment en termes de moyens financiers et de formation, tous deux directement liés.

    Dans le cadre des chèques-entreprises, par exemple, ils doivent s'inscrire à l'IFAPME, afin de suivre certains cours - par exemple, sur la création d'un business plan - pour lesquels ils doivent ainsi débourser plus de 500 euros.

    J'ai donc suggéré la possibilité de prises en charge plus conséquente de ces formations par l'AViQ, ainsi que le renforcement de leurs collaborations avec les opérateurs de formations, car les aides apportées sont aujourd'hui encore bien trop insuffisantes.

    Monsieur le Ministre Borsus s'est montré favorable à ma demande et a donc annoncé qu'un pont serait fait rapidement entre les cabinets de Madame la Ministre et de Monsieur le Ministre Borsus afin de pouvoir cibler les obstacles précis auxquels les handipreneurs déjà lancés et les aspirants étaient confrontés, et de déterminer les dispositions complémentaires qui pourraient être prises.

    Ce pont entre ces cabinets est-il bien en construction ce jour ?

    Madame la Ministre peut-elle nous informer de son analyse des freins au développement du soutien aux handipreneurs et des mesures qu’elle avez prises pour les réduire ?
  • Réponse du 01/09/2020
    • de MORREALE Christie
    Comme je l’indiquais récemment à l'honorable membre en réponse à sa question relative l’handipreneuriat en Wallonie, des aides financières existent afin de soutenir les personnes en situation de handicap qui créent ou rencontrent des difficultés à maintenir leur activité.

    Ces aides spécifiques de l’AViQ complètent le panel des dispositifs « généralistes » de formation, d’autocréation d’emploi et d’aides à la l’emploi. L’AViQ mène à cet égard un travail en réseau afin d’informer les structures généralistes de soutien à la création d’activités telles que les SAACE (structures d’accompagnement à l’autocréation d’emploi), les CEFO (Carrefours Emploi Formation Orientation) de ces aides spécifiques afin qu’elles s’articulent au mieux.

    L’AViQ mène un travail d’information à l’attention des personnes en situation de handicap quant à l’existence de ces services.

    Le dispositif des chèques-entreprises qu'évoque l'honorable membre constitue certainement un levier intéressant pour les candidats « handipreneurs ». Depuis 2017, ces aides en formation, conseil et coaching proposées par la Wallonie aux créateurs d’entreprise wallons ont été simplifiées et digitalisées en un guichet unique. Ceci permet de combiner formation et soutien économique pour offrir une offre globalisée de soutien aux entrepreneurs.

    Le dispositif vise quatre acteurs que sont :
    - le bénéficiaire : l’entrepreneur ;
    - le prestataire, dans le cas évoqué, il s’agit de l’IFAPME pour le soutien à l’élaboration du business plan ;
    - l’administration wallonne qui délivre les chèques via une plateforme ;
    - l’émetteur de chèque. C’est lui qui perçoit les quotes-parts des bénéficiaires et qui paie les prestataires de services.

    Dans le cadre de la prestation de l’IFAPME pour l’élaboration du business plan, la contribution de l’entrepreneur s’élève, comme l’indique l'honorable membre, à 500 euros.

    Soulignons toutefois que le centre de formation de Liège, comme celui de Tournai, offre la gratuité via le remboursement de la quote-part aux bénéficiaires qui ont suivi la formation de façon assidue.

    Cette décision de « gratuité » incombe donc à l’IFAPME. La convention-cadre entre l’AViQ et l’IFAPME pourrait sans doute formaliser cette gratuité, sauf à considérer que ceci nécessiterait une adaptation réglementaire, auquel cas, il appartiendrait à mon Collègue Monsieur Willy Borsus de porter cette adaptation.

    Nos deux cabinets sont en contact afin d’assurer le suivi de sa proposition.