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La mise en oeuvre des réseaux de mobilité urbains à Liège et Charleroi

  • Session : 2020-2021
  • Année : 2020
  • N° : 70 (2020-2021) 1

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  • Question écrite du 14/10/2020
    • de NIKOLIC Diana
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie et de la Mobilité
    La mobilité est au cœur des enjeux des grandes villes wallonnes. Que ce soit dans le la Plan urbain de mobilité (PUM) de Liège ou dans le plan de mobilité commun de Charleroi, la multimodalité est une des clés du problème, ce qui implique également un redéploiement de l'offre SNCB.

    Le Conseil communal de Liège a voté récemment une motion demandant notamment la réouverture de points d'arrêts de Vivegnis et des Vennes, explicitement mentionnés dans le PUM et le Schéma de développement de l'arrondissement de Liège comme des nœuds de mobilité essentiels.

    Interrogé il y a quelque temps en commission à la Chambre, le Ministre Bellot indiquait que « la SNCB conçoit son offre suburbaine AnGeLiC implantée dans le plan de transport 2017 non pas une alternative à l'offre existante, mais comme un complément afin de proposer une offre intermodale complète de transports en commun. L'évolution de l'offre suburbaine s'intégrera dans un futur plan de transport si une vision globale des nœuds de mobilité sur la Région se faisait jour. »

    Où en est la réflexion régionale sur les nœuds de mobilité et spécifiquement sur la mobilité dans les zones urbaines ?

    Monsieur le Ministre a-t-il déjà pris connaissance de la motion du Conseil communal de Liège, et quelle réponse envisage-t-il d'y apporter ?

    Va-t-il prendre contact avec le nouveau Ministre fédéral en charge de la Mobilité afin de lui signifier explicitement le souhait de la Région de voir mises en œuvre les recommandations de l'étude AnGeLiC, et spécifiquement la réouverture des points d'arrêt des Vennes et de Vivegnis ?
  • Réponse du 23/10/2020
    • de HENRY Philippe
    La mobilité dans les zones suburbaines de Liège et de Charleroi est une problématique qui me tient à cœur. En 2012, alors que la SNCB tardait à réaliser son étude Angelic, j’avais moi-même commandité une étude de potentiel et de faisabilité d’une offre ferroviaire urbaine autour de ces deux grandes villes (étude dite « REC-REL »). Depuis lors, cette offre s’est concrétisée via le lancement par la SNCB des réseaux « S ». Des premiers pas en vue d’une offre de transport en commun mieux intégrée entre SNCB et TEC ont également déjà été faits, notamment par la mise en place d’un tarif commun (Citypass) pour certains titres de transport.

    En ce qui concerne l’agglomération liégeoise, le PUM est bien la feuille de route multimodale en vue des actions à mener à l’horizon 2030 pour ce bassin de mobilité. Dans sa réponse antérieure, sans doute l’ancien Ministre fédéral de la Mobilité n’avait-il pas pris connaissance de ce document stratégique. Néanmoins, les acteurs fédéraux ont été associés à l’étude du PUM, de même qu’ils sont associés au suivi de sa mise en œuvre, puisque la SNCB et Infrabel sont membres à part entière du Comité de Pilotage « Transport en commun » du PUM. Le réseau-cible du TEC à l’horizon 2022-2025 a été présenté pour avis à ce comité le 16 septembre dernier. De nombreux points d’intermodalité avec l’offre SNCB sont prévus.

    En ce qui concerne l’agglomération de Charleroi, j’ai chargé mon administration de lancer le processus dès 2021 pour la réalisation d’un Plan urbain de mobilité, prenant en compte l’étude Angelic.

    Comme l’honorable membre le sait peut-être, la SNCB adaptera son offre le 13/12/2020, par la mise en œuvre de la première phase de son Plan de transport 2020-2023. Des améliorations sont prévues dans les deux agglomérations, notamment en termes d’amplitude et de fréquence de desserte. Autour de Charleroi, un parcours dans chaque sens sera ajouté en fin de journée sur tous les trains « S ». Dans une phase ultérieure, une nouvelle relation IC sera mise en service entre Charleroi et Leuven avec arrêts à Fleurus et Ottignies.

    Autour de Liège, plusieurs augmentations de l’offre sont prévues, que l’honorable membre peut déjà consulter en ligne via le planificateur SNCB.

    La réflexion sur l’intermodalité et le développement de plateformes multimodales est en cours, comme j’ai déjà eu l’occasion de l’expliquer à plusieurs reprises au sein de cette commission.

    Enfin, pour en revenir aux deux demandes de réouvertures de points d’arrêt à Liège qu’elle évoque, la décision et les budgets nécessaires sont de la compétence du Fédéral.
    Du côté régional, l’éventualité de création d’un arrêt aux Vennes est intégrée dans le cadre des études d’implantation, qui vont débuter, du futur axe BHNS dit « 148 », destiné à relier le centre-ville et le domaine universitaire via la rive droite (quartiers du Longdoz et des Vennes). Quant à l’arrêt de Vivegnis, sa localisation en cul-de-sac au pied de la colline ne permet pas d’y créer une connexion avec les lignes TEC (même si une offre bus sera disponible dans un rayon de 200 m environ, et le tram à 500 m) ; cet arrêt a une vocation de desserte d’un quartier très dense et est idéalement situé sur un futur corridor cyclable.

    J’informe par ailleurs l’honorable membre que je n’ai pas été averti de la motion du Conseil communal de Liège à laquelle elle fait référence, mais que j’ai par ailleurs reçu la demande de la SPI d’appuyer l’ouverture d’un arrêt à Cheratte en 2024 dans le cadre de la réhabilitation d’un ancien charbonnage par un promoteur immobilier, chose que j’ai faite lors de mon entrevue avec Madame Dutordoir fin septembre.

    Je garde bien ces enjeux à l’esprit dans le cadre d’une future rencontre de mon homologue au niveau fédéral.