à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances, de l'Equipement et du Patrimoine
Bien que la situation s'améliore depuis 2004, une récente étude menée par les Néerlandais révèle que notre réseau routier belge est l'un des plus mauvais en Europe et est classé 10ème sur 13.
Selon cette étude, plusieurs éléments semblent à déplorer, à savoir:
- la qualité du revêtement; - la propreté ; - la visibilité de marquage ; - la compréhension de la signalisation de manière générale mais également celle relative aux travaux.
Parmi, les points positifs cités, l'on retrouve l'éclairage ou encore la sécurité dans les aires de repos.
Ainsi, la qualité du revêtement reste la plus critiquée, notamment parmi les conducteurs belges. Cette faible qualité de revêtement est source d'insécurité parmi les conducteurs.
On ne peut nier que des améliorations sont constatées. La réfection de l'autoroute des Ardennes en est un bon exemple. L'augmentation de budget pour cette année 2007 consacré à l'entretien et à la propreté de notre réseau constitue également un signe prometteur et démontre de la volonté de Monsieur le Ministre de sécuriser nos routes.
Toutefois, que Monsieur le Ministre me permette d'émettre certaines réserves. En effet, à côté de ces éléments positifs, on ne peut nier que de nombreuses portions de routes sont toujours dans un état déplorable. Les trous dans ces routes sont incalculables et souvent fatals pour les motocyclistes.
Les motards reconnaissent les efforts indéniables de Monsieur le Ministre en la matière, mais, malheureusement, les réfections ont lieu après que le MET ait été averti du problème par les motards eux-mêmes et souvent après un accident.
Dès lors, quelles mesures Monsieur le Ministre compte-t-il prendre prioritairement afin d'assurer un revêtement de qualité et ainsi assurer la sécurité de nos conducteurs ?
A côté du problème du revêtement, je m'inquiète également quant à la prolifération des panneaux le long des routes. Il est vrai que trop de panneaux nuit à la sécurité, le conducteur étant plus attentif à ceux-ci plutôt qu'à la route.
Dès lors, quelles mesures pourraient être prises afin de rationaliser ceux-ci ?
Il me semble qu'une rationalisation réfléchie permettra d'augmenter la sécurité sur nos routes.
Réponse du 28/02/2007
de DAERDEN Michel
Je remercie l'honorable Membre qui, je suppose, fait état d'une étude comparative des réseaux routiers de treize pays européens.
Cette étude a été pilotée sous l'égide de la Conférence européenne des Directeurs des routes et est en fait basée sur des interviews d'utilisateurs des réseaux routiers aux frontières.
Je dois d'abord souligner qu'il s'agit d'une étude basée sur les réseaux routiers nationaux, il m'est donc difficile d'en tirer des conclusions précises pour la Région wallonne.
Quoi qu'il en soit, il est exact que, pour ce qui est de la qualité des revêtements, la Belgique n'est pas bien classée
Pour ce qui est de la qualité des aires autoroutières, la Belgique se situe au milieu du classement ; alors que pour l'éclairage des routes principales, elle se situe en deuxième place.
Il est à noter également que, sur la base d'une comparaison entre l'étude 2006 et celle réalisée dans les mêmes conditions en 2004, la Belgique s'améliore dans tous les domaines. Le classement général reste mauvais, mais la tendance à l'amélioration se confirme donc. On ne peut en effet passer sous silence l'effort important réalisé en matière de revêtements autoroutiers, tant sur l'autoroute des Ardennes que sur l'autoroute de Wallonie
Il reste beaucoup de travail. Mais comme trop souvent, l'argent reste le nerf de la guerre !
Nous investissons chaque année de l'ordre de 190 millions d'euros pour améliorer, compléter et sécuriser notre réseau routier.
J'ai souhaité, dans le cadre du budget 2007, mettre tout particulièrement l'accent sur l'entretien général du réseau. Ainsi, le budget alloué à l'entretien ordinaire a été augmenté de 19 millions d'euros. Le budget consacré à l'entretien extraordinaire a quant à lui été augmenté de 11 millions.
Au total, je consacrerai en 2007 plus de 76 % du budget aux routes et à leur entretien !
Je pense avoir été au bout de ce que je savais allouer comme moyens à l'entretien.
Au surplus, si j'avais des moyens complémentaires la situation serait bien différente. C'est la raison essentielle pour laquelle je défends avec force le dossier de la vignette.
En ce qui concerne les motards, je voudrais préciser que je suis bien conscient de l'impact particulier des dégradations du revêtement à leur égard. Dès lors, en plus des inspections régulières du réseau par mes services, j'ai souhaité un contact plus particulier avec les motards pour bien prendre en compte leur spécificité.
Je ne doute pas que l'effort financier important consacré en 2007 à l'entretien, après avoir déjà majoré les crédits depuis mon entrée en fonction de manière significative, contribuera à l'amélioration de nos revêtements et que si le dossier de la vignette peut se concrétiser dès le 1er janvier 2008, cette amélioration sera encore plus rapide.
Enfin, l'honorable Membre m'interroge sur la signalisation routière.
Il est vrai que trop de signalisation nuit à la signalisation. Néanmoins, on se trouve ici dans le champ d'application du Code de la route. Celui-ci doit être respecté, en ce compris par les gestionnaires de voirie qui doivent signaler une série importante de situations que l'usager de la route peut rencontrer.
Le Ministre fédéral de la mobilité, compétent pour ces matières, a annoncé qu'il planchait sur une réforme visant à réduire le nombre de panneaux nécessaires le long des routes. Je n'ai pas encore pu prendre connaissance officiellement de ses projets. J'y serai attentif tant dans le cadre d'une meilleure efficacité de la signalisation que des aspects liés à la sécurité routière de tous les usagers de la route.