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Les mesures préventives au sujet des animaux hypertypés

  • Session : 2023-2024
  • Année : 2024
  • N° : 396 (2023-2024) 1

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  • Question écrite du 18/04/2024
    • de LENZINI Mauro
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Depuis 2018, le Conseil wallon du bien-être animal met en évidence les problématiques liées aux maladies génétiques chez certaines races issues de sélection génétique extrême. Ainsi, sur ces recommandations, Madame la Ministre travaille à l'instauration de mesures visant à mieux encadrer la reproduction des chiens et des chats.

    Malheureusement, certains critères physiques à la mode, comme la face plate, le pelage de certains couleurs ou encore une forme d'oreilles spécifiques, peuvent produire chez l'animal de l'inconfort, de la douleur ou de la souffrance. Des maladies génétiques, parfois mortelles, peuvent également survenir chez certaines races. Ces effets de mode conduisent à des traitements à vie, des opérations répétées, une espérance de vie largement amenuie.

    Ainsi, le Gouvernement a approuvé en première lecture un projet d'arrêté qui prévoit la mise en place de différentes listes de races chacune soumise à des mesures spécifiques de reproduction allant jusqu'à l'interdiction pour certaines. De même, Madame la Ministre a pour objectif de sensibiliser le grand public à cette problématique à travers des solutions préventives concrètes.

    Une vidéo a été publiée récemment pour sensibiliser aux animaux  hypertypés, a-t-elle touché l'audience souhaitée ?

    Comment toucher davantage la population à ce phénomène, notamment via les réseaux sociaux ?

    Une campagne de sensibilisation spécifique à destination des élevages a-t-elle déjà été lancée ?

    Quelles autres actions peuvent être mises en place dans le cadre de cette problématique ?
  • Réponse du 14/05/2024
    • de TELLIER Céline
    Comme l’honorable membre le souligne, trop d’animaux sont sélectionnés pour accentuer à l’extrême certains critères esthétiques à la mode. Cette situation peut avoir un impact terrible sur leur santé et sur leur bien-être. Le phénomène des « hypertypes » pose donc des questions éthiques, sur la relation que nous souhaitons entretenir avec les animaux. Ces sélections extrêmes impliquent aussi des soins vétérinaires coûteux.

    Il était donc indispensable de protéger les animaux de ces dérives. Ainsi, depuis 2018, le Conseil wallon du Bien-être des animaux s’est penché sur la problématique des hypertypes et des maladies génétiques liées à certaines races de chats et de chiens. Il a constitué un groupe de travail réunissant des représentants du secteur de l’élevage, de la profession vétérinaire, du monde scientifique et de la protection animale. Ce groupe de travail a été chargé de proposer des mesures visant à limiter les atteintes au bien-être de ces animaux. Les trois avis rendus sur le sujet sont publiés sur le portail du bien-être animal.

    Sur cette base, j’ai demandé à mon administration de rédiger un projet d’arrêté, afin de concrétiser les recommandations du Conseil. Le texte vient d’être approuvé définitivement par le Gouvernement wallon.

    Par ailleurs, de manière complémentaire et parallèle à cette mesure, il est aussi indispensable d’agir sur l’information et la sensibilisation. C’est la raison pour laquelle nous avons conçu une vidéo de sensibilisation intitulée « Hypertypes Anonymes », disponible sur le portail du bien-être animal. Elle a déjà été visionnée plus de 400 000 fois, soit un nombre record pour une publication du SPW-ARNE. Ce chiffre témoigne de l’intérêt des citoyens sur ce sujet important.

    Cet intérêt dépasse le territoire de la Région wallonne, puisque les statistiques révèlent notamment une couverture sur la France, le Canada, les États-Unis et la Suisse. La vidéo a touché une audience encore plus large que ce que nous espérions.

    D’autres informations sur les hypertypes sont disponibles sur le portail du bien-être animal https://bienetreanimal.wallonie.be/hypertypes. De manière générale, cette campagne de sensibilisation et d’information s’adresse aux différents acteurs (citoyens, éleveurs et vétérinaires), en vue de leur faire prendre conscience des conséquences en termes de santé et de bien-être animal.

    D’autres actions de sensibilisation sont en cours de finalisation. Des affiches seront prochainement diffusées, notamment dans les lieux publics via les communes et dans les cabinets de consultations des vétérinaires qui soutiendront notre action.

    Je ne peux qu’inviter l’honorable membre à participer à cette diffusion, afin d’améliorer ensemble le bien-être des animaux.