à DOLIMONT Adrien, Ministre-Président et Ministre du Budget, des Finances, de la Recherche et du Bien-être animal
Je souhaite attirer l'attention de Monsieur le Ministre-Président sur la question de la détention du serval comme animal de compagnie en Belgique. Le serval est un félin sauvage originaire d'Afrique, souvent prisé pour son apparence exotique et ses similitudes avec les chats domestiques.
Cependant, il s'agit d'une espèce non domestiquée, dont les besoins en termes de soins, d'environnement et de comportement diffèrent considérablement de ceux d'un chat domestique classique.
En Belgique, la détention de serval par des particuliers est strictement interdite.
Au Royaume-Uni et dans certaines régions d'Allemagne, par exemple, des particuliers peuvent posséder un serval domestique moyennant un permis spécifique.
Il n'est donc pas étonnant que certains Belges parviennent assez facilement à se procurer ce type d'animal.
Dès lors, quels sont les mécanismes de contrôle mis en place ?
Vu la multiplication du nombre de servals « domestiques » en Belgique, Monsieur le Ministre-Président pense-t-il qu'il est nécessaire de renforcer ces contrôles ?
Quels sont les outils disponibles pour sensibiliser le grand public sur les difficultés et les responsabilités liées à la possession d'un serval en tant qu'animal de compagnie ?
Existe-t-il des campagnes d'information pour décourager l'acquisition d'animaux exotiques non adaptés à la vie domestique ?
Réponse du 14/10/2024
de DOLIMONT Adrien
Le serval ne figure pas sur la liste des mammifères autorisés à être détenus par des particuliers. Seuls un parc zoologique, un refuge, un vétérinaire qui en prendraient temporairement soin pour des raisons médicales, ou un particulier bénéficiant d’un agrément spécifique délivré par l’administration peuvent posséder un tel animal.
L’Unité du bien-être animal réalise de nombreux contrôles chez des particuliers, basés sur des plaintes ou des enquêtes. Lorsqu’un serval est découvert, il est saisi et placé dans un lieu d’hébergement adapté à sa condition d’animal sauvage.
Cette année, l’Unité du bien-être animal a saisi trois servals.
Aucune campagne de sensibilisation spécifique au serval n’a été mise en place, mais plusieurs projets de sensibilisation plus généraux sont déjà subventionnés par mes services.
Je compléterai encore ma réponse en rappelant que le serval n’est pas à confondre avec le bengal. La détention du chat bengal, en tant qu’espèce hybride, est soumise à une réglementation stricte. Le bengal est soumis à la législation CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction) particulièrement pour les quatre premières générations (F1 à F4). Elle concerne donc la plupart du temps les éleveurs. Le bengal ne figure pas sur la liste positive des mammifères qui peuvent être détenus par des particuliers.