La fermeture de la maison médicale de Dison
- Session : 2024-2025
- Année : 2024
- N° : 18 (2024-2025) 1
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Question écrite du 01/10/2024
- de GARDIER Charles
- à COPPIETERS Yves, Ministre de la Santé, de l'Environnement, des Solidarités et de l'Economie sociale
Quelle solution pourrait être trouvée au niveau de Monsieur le Ministre ?
Comment compte-t-il aborder le problème du manque de généralistes dans les petites communes ?
Réponse du 23/10/2024
- de COPPIETERS Yves
L’ASI Bulle d’Air a pris la décision de fermer sa structure sans en avertir directement l’AViQ. De plus, l’ASI n’a pas consulté l’AViQ, avant de prendre sa décision, afin d’exposer ses difficultés liées au fait de trouver deux médecins généralistes dont l’activité principale s’exerce dans le cadre de l’association. (Article 422 du CWASS) et de tenter de trouver une solution (exemple : obtenir un délai pour répondre à la norme précitée). C’est dans le cadre d’une prise de contact, début juillet 2024, pour une visite d’inspection que l’ASI a annoncé sa décision de liquidation de l’ASBL en la justifiant notamment par une pénurie médicale impactant particulièrement le suivi des patients chroniques.
La fermeture de l’ASI Bulle d’air, le 30 septembre 2024, a eu pour conséquence une majoration des demandes d’inscriptions (+-/ 50 demandes/jour) au sein de la maison médicale Mosaïque, qui se voit dans l’obligation de refuser celles-ci par volonté de limiter le nombre de patients à 2500 patients afin de ne pas majorer la composition des membres de l’équipe. Les accueillantes de la maison médicale Mosaïque se retrouvent démunies actuellement, car il leur est difficile de référer les patients vers d’autres praticiens, ceux-ci étant pour la plupart saturés. Il existe aussi à Verviers un centre médical (Thier Mère Dieu) travaillant au forfait, mais saturé lui aussi.
Au niveau de la seconde ligne, les hôpitaux à proximité sont ceux du CHR Verviers et la clinique Sainte Elisabeth. L’offre de médecins spécialistes est assez complète sur le territoire ; on peut noter aussi l’existence d’une dizaine de maisons de repos, de nombreux laboratoires, mais aussi un vaste réseau psychosocial à Verviers.
Des dispositifs d’appui existent, comme les mesures Impulseo, mais ne suffisent pas dès lors que les quotas d’accès à la profession sont insuffisants pour couvrir les besoins.
L’AViQ élabore également une stratégie visant à répondre à la crise de la force de travail dans les métiers de l’accompagnement et du soin qui me sera présentée, dans le cadre du Long Term Care, à la suite des constats formulés par l’Union européenne en la matière. J’aurai l’occasion d’y revenir sur la base de la proposition qui me sera faite.
L’AViQ envisage également de conclure un marché de services avec des services universitaires afin d’identifier, avec les médecins, leurs attentes et les réponses qui peuvent être apportées dans le contexte qui nous occupe, tant dans les zones en pénurie qu’à risque de pénurie et dans le monde rural.
L’AViQ participe, également, à l’élaboration de la Chaire Be Hive 2 qui regroupe trois universités, trois hautes écoles, des représentants des usagers de soins de santé et du public, professionnels, managers et politiques pour contribuer au développement d’une première ligne d’aide et de soins forte et efficace, dans la perspective d’identifier la complémentarité d’intervention de la Fondation Roi Baudouin avec ses actions. L’enjeu de santé publique est tel que toutes les ressources potentielles sont activées.