Les objectifs et la stratégie en matière de sécurité routière
- Session : 2024-2025
- Année : 2024
- N° : 61 (2024-2025) 1
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Question écrite du 02/10/2024
- de MAROY Olivier
- à DESQUESNES François, Ministre du Territoire, des Infrastructures, de la Mobilité et des Pouvoirs locaux
En 2023, on a dénombré 10 211 accidents corporels sur les routes wallonnes faisant au total 13 008 victimes, dont 225 personnes ayant perdu la vie.
Le Gouvernement indique, dans la DPR, qu'il poursuivra la « vision zéro » en 2050, c'est-à-dire l'objectif de 0 mort sur les routes en 2050 qui a déjà été entamé lors de la législature précédente.
Dans une récente interview suivant la prise de ses nouvelles fonctions, il a indiqué vouloir organiser de nouveaux États généraux de la sécurité routière pour fin 2025. Il déclare vouloir actualiser la stratégie en l'implémentant territorialement afin que chaque acteur puisse identifier les zones à risque sur son territoire.
Monsieur le Ministre peut-il nous en dire plus sur cette nouvelle stratégie et ces nouveaux États généraux de la sécurité routière qu’il souhaite lancer ? En attendant, continuera-t-il à mettre en œuvre les 10 mesures prioritaires en matière de sécurité routière qui ont été lancées par sa prédécesseuse ?
Les précédents États généraux identifiaient plusieurs priorités : intensifier les contrôles, infliger des sanctions cohérentes, lutter contre la récidive, amélioration de l'éducation/formation, et cetera. Quelles nouvelles éventuelles priorités va-t-il défendre ?
Pour finir, la DPR déclare que « le Gouvernement déploiera des solutions de « smart mobility » pour fluidifier et sécuriser le trafic routier ». En quoi cela consistera-t-il exactement ?
Réponse du 08/10/2024
- de DESQUESNES François
Comment y parvenir ? Certainement pas en le décrétant de Namur. J’ai besoin d’une évaluation du travail réalisé et des résultats des États généraux wallons de la sécurité routière qui devront aboutir dans la deuxième partie de 2025. La méthodologie fine n’est pas encore figée, mais j’ai la volonté d’associer un maximum de parties prenantes à l’exercice.
Les mesures qui ressortiront de ces États généraux permettront d’ajuster et de compléter la « boite à outils » et de la décliner à l’échelle territoriale, car les priorités et actions à mettre en œuvre ne sont pas nécessairement les mêmes en zone rurale qu’en pleine ville. Ce sont les acteurs locaux (bourgmestres, polices, associations et SPW MI) qui devront s’engager dans leur mise en œuvre.
Dans un objectif de développement continu en matière de « smart mobility », le déploiement des équipements de transports intelligents se poursuit en Wallonie. Les différents projets en cours et à venir sont nombreux, en voici quelques-uns à titre d’illustration :
• la modernisation du parc de caméras existant et le déploiement de caméras supplémentaires au niveau des voiries et parkings pour des études de détection contre-sens et de systèmes intelligents de prévision du trafic ;
• la gestion intelligente des feux de signalisation et leur digitalisation pour une meilleure régulation du trafic ou encore pour une optimisation du temps de parcours des transports en commun (bus) ;
• la mise en place progressive de la gestion dynamique des vitesses en Wallonie à travers des projets pilotes afin de continuer à améliorer à la fois la sécurité routière et la fluidité du trafic ;
• l’évolution continue du système d’aide à la gestion du trafic permettant de centraliser et maximiser la collecte automatique de données trafic et d’assurer une gestion de trafic à partir de sources toujours plus fiables et plus réactives.