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Les retards des chantiers de lutte contre les inondations liés à l'utilisation effective de la modélisation hydrologique du bassin-versant de la Vesdre

  • Session : 2024-2025
  • Année : 2024
  • N° : 52 (2024-2025) 1

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  • Question écrite du 06/12/2024
    • de DEJARDIN Valérie
    • à DALCQ Anne-Catherine, Ministre de l'Agriculture et de la Ruralité
    D'après les informations que nous avons pu obtenir récemment, l'étude relative à la modélisation hydrologique du bassin de versant de la Vesdre (MODREC) est arrivée à son terme durant l'été. L'outil qui en découle serait désormais opérationnel et pourrait être utilisé pour valider les projets d'aménagements visant à réduire le risque d'inondations dans la vallée de la Vesdre.

    Toutefois, à ce jour, les villes et communes concernées par ces projets d'aménagement n'ont pas obtenu de nouvelles informations et encore moins de calendriers quant à l'utilisation concrète de l'outil.

    Le temps passant, il me revient des inquiétudes quant au risque de perte de moyens financiers mobilisables dans le cadre de travaux d'adaptation des cours d'eau suite aux inondations de juillet 2021.

    En effet, certains chantiers sont financés à travers le Plan de relance de la Wallonie. Dans plusieurs cas, les travaux liés doivent être terminés au plus tard pour août 2026, dans un an et demi désormais. Or, les projets d'aménagements n'ont toujours pas été validés à l'aide de MODREC, ce qui empêche matériellement tout avancement de ces projets.

    N'y aurait-il pas lieu d'agir en la matière et de simplifier la marche à suivre ?

    Ne serait-il pas possible de prévoir pour les projets déjà sur la table, un régime transitoire ?

    Lorsque la démonstration de l'amélioration de la situation projetée par rapport à la situation existante est manifeste, le SPW pourrait autoriser le lancement des travaux. Ce régime prévaudrait jusqu'à ce que le SPW soit en mesure de livrer les résultats de l'étude MODREC.

    À défaut d'accélération, le risque de perdre les moyens financiers liés à la lutte contre les inondations dans la vallée de la Vesdre est avéré. Il grandit d'ailleurs de jour en jour.
  • Réponse du 30/12/2024
    • de DALCQ Anne-Catherine
    L’étude relative à la modélisation hydrologique et hydraulique du bassin de versant de la Vesdre (MODREC) est en effet arrivée à son terme durant l’été 2024. Cet outil se base sur les connaissances scientifiques tant en hydrologie qu’en hydraulique fluviale et intègre une complexité unique de modèles. Cette convention a donc livré un outil novateur dans un délai record.

    Il s’agit donc d’un modèle global intégrant le comportement de l’eau dès son point d’arrivée sur le sol jusqu’à la confluence avec un cours d’eau navigable, en passant par différents cours d’eau non navigables.

    Concernant plus spécifiquement l’aménagement des berges du sous-bassin de la Vesdre, l’opérationnalisation de l’outil MODREC est encadrée par la convention Région-SPI.

    Pour la région, c’est la Direction des cours non navigables du SPW ARNE qui encadre ces projets, en sa qualité de gestionnaire des cours d’eau de première catégorie, se basant donc essentiellement sur les aspects d’hydraulique fluviale pour dimensionner les chantiers d’aménagements des berges.

    Je mets tout en place avec mon administration pour accélérer la reconstruction résiliente des berges du sous-bassin de la Vesdre.

    Dès ce mois de décembre 2024, l’évaluation et la validation hydraulique des différents scénarios d’aménagement et variantes s’intensifient afin d’aboutir aux chantiers matures en 2025.

    Les procédures de concertations environnementales et délivrances d’autorisations domaniales sont également accélérées. À titre d’exemple, dans le cadre de la reconstruction résiliente des berges, mon administration a remis ces autorisations pour les chantiers « quick wins » en moins de 15 jours.

    Je rappelle ici également l’importance des communes pour les acquisitions nécessaires à la mise en place des projets, et la bonne collaboration des différentes administrations afin d’accélérer les démarches liées aux demandes de permis d’urbanisme.

    Spécifiquement pour la ville de Limbourg, je suis parfaitement au fait des interactions entre les différents financements, provenant des programmes 99 et 319 du Plan de relance de Wallonie. Mon administration met tout en place, tout comme pour les autres communes, pour optimiser la réalisation des chantiers prioritaires, évitant ainsi la perte de tout subside.

    Il convient de faire confiance à la méthodologie mise en place par le Comité d’accompagnement de la convention SPI et validée par le Gouvernement wallon.

    Je veux renforcer la communication et la collaboration avec les villes et communes concernées pour que tous les acteurs aient une vision claire de l’avancement et du calendrier. Une réflexion est en cours sur ce point avec la DCENN et la SPI.